La dégradation se poursuit sur les marchés obligataires, nos OAT se tendent de +4Pts à 0,717% (la note de la France est confirmée à AA par Fitch, avec perspective stable), les Bunds de +3,8Pts à 0,411%, les Gilts de +3,5Pts à 1,267% et les BTP italiens de +7,3% à 2,654%.

Ce sont les 'bonos' espagnols qui s'en tirent le mieux avec seulement +1Pt à 1,328%.
Et le spread avec les T-Bonds US se creuse encore (par rapport aux Bunds) puisque le '10 ans' affiche +6,2Pts à 2,955%.

La nervosité progresse en même temps que les menaces commerciales de Donald Trump à l'encontre de la Chine et de l'Europe, puis ses propos -sur Twitter- très violents à l'encontre de l'Iran, menacé du pire sort jamais réservé aux ennemis de l'Amérique (allusion à peine voilée au recours au feu nucléaire contre le Japon en 1945, alors que l'Iran n'est pas en guerre, ni ne l'a jamais été depuis 25 ans, et l'agresseur d'alors était l'Irak, soutenu par... les Etats Unis).

Les enjeux de la rencontre de mercredi entre Jean-Claude Juncker (président de la Commission européenne) et le président américain sont considérables, en revanche, la réunion de la BCE jeudi ne devrait déboucher sur aucune décision ou inflexion de la politique monétaire.

Côté chiffres, il n'est pas impossible que les T-Bonds aient réagi à 2 'stats' qui traduisent une économie US vigoureuse: les ventes de logements anciens aux États-Unis sont en repli de 0,6% par rapport à mai, et c'est dû à un manque de bien abordables, alors que le prix des logements est au plus haut depuis 10 ans, et en progression de +5,2% par rapport à juin 2017.

Le PMI de Chicago ressort en nette hausse, repassant de -0,45 à +0,43, bien mieux que prévu... là encore, cela justifie l'anticipation de 6 hausses de taux d'ici fin 2019 par les membres de la FED.

Copyright (c) 2018 CercleFinance.com. Tous droits réservés.