C'est le 'sell-off' et la vague de 'risk-off' la plus brutale depuis octobre 2020.
Les taux se détendent dans le cadre d'un mouvement d'arbitrage massif des actions au profit des bons du Trésor, les indices boursiers perdant autour de -4% en Europe, le Dow Jones lâchant -1.000Pts (-3% à 32.200), le S&P500 -3,5% (à 4.245), le Nasdaq -4,5% (à 13.130, soit -18% depuis ses sommets de début novembre).

Le rendement des T-Bonds chute de -2,4Pts vers 1,7250% malgré l'anticipation d'une entame de cycle de hausse de taux sous 6 semaines, incluant un nouveau tour de vis de +25Pts lors de chaque FOMC de la FED d'ici 2024 (c'est à dire 4 hausses en 2022 puis 6 en 2023, soit un taux directeur à 2,5% d'ici 245 mois).

En Europe, nos OAT effacent -3,3Pts à 0,300%, les Bunds -4Pts à -0,101%.
A noter que l'agence France Trésor- envisage l'émission d'une nouvelle classe d'obligation à 30 ans, indexée sur l'inflation.
Le montant global n'est pas encore connu mais l'échéance sera fixée au 25 juillet 2053: ces emprunts seront indexés sur 'l'indice harmonisé des prix à la consommation hors tabac dans la zone euro'.
L'opération sera lancée 'dans un proche avenir, en fonction des conditions de marché'.

Plus au sud, les Bonos espagnols se détendent également de -4Pts à 0,608% mais les BTP italiens n'effacent que -1Pt à 1,345% alors que Mario Draghi renoncerait à la présidence du conseil pour briguer la fonction surtout honorifique de Président de l'Italie.

Outre-Manche, les Gilts bénéficient également d'une détente de -4Pts vers 1,1300%.

Les chiffres du jours se sont tous avérés décevants de part et d'autre de l'Atlantique: la croissance de l'activité du secteur privé aux Etats-Unis ralentit très fortement (de -6,2Pts) en janvier selon l'indice PMI composite d'IHS Markit.
Il ressort à 50,8 en estimation flash -un plus bas de 18 mois-, à comparer à 57 en donnée définitive pour le mois précédent, déjouant un consensus de 55.

Le secteur privé signale ainsi un ralentissement marqué de la croissance en ce début 2022 'sur fond de conditions de demande plus faibles, d'aggravation des perturbations de la chaine d'approvisionnement et de pénuries de main d'oeuvre liée à la vague Omicron'.

Les investisseurs avaient pris connaissance ce matin de l'indice PMI flash composite de l'activité globale en France, calculé par IHS Markit.

Celui-ci s'est replié de plus de 3Pts, à 52,7 en janvier, contre 55,8 un mois plus tôt: c'est le plus faible taux de croissance du secteur privé de ces dix derniers mois.

L'indice a été tiré à la baisse par l'activité de services, touchée par la forte hausse du nombre de nouveaux cas quotidiens de Covid-19 en France.

La croissance de l'activité a également ralenti dans le secteur privé de la zone euro en janvier du fait des répercussions entraînés par la rapide propagation du variant Omicron.
L'indice PMI 'flash composite' de l'activité globale dans la zone euro s'est replié de 53,3 vers 52,4 ce mois-ci, dans le sillage du secteur des services qui chute de près de -2Pts, de 53,1 vers 51,2 en janvier.

L'indice PMI 'flash' de l'industrie manufacturière dans la zone euro s'est en revanche redressé à 59 ce mois-ci, contre 58 en décembre, certains 'goulots d'étranglement' (pénuries) ayant disparu avec les importations chinoises.

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