La publication du 'NFP' de septembre, ce devait être LE rendez-vous de la semaine (c'était en tout cas le plus attendu), et peut être le point de départ d'un vrai mouvement directionnel, inspiré par l'idée que cette fois-ci, FED allait faire un choix et tout le monde savait lequel.

Mais les 'stats' de l'emploi n'ont même pas suscité d'infimes vaguelettes sur les T-Bonds US qui décalent insensiblement (le terme est encore trop fort) de 2,352 vers 2,356%.

Les Bunds se 'tendent' de +1Pt symbolique à 0,463% (la veille, c'était -1Pt, l'avant veille +1Pt), les OAT prennent +0,7Pt à 0,74%, soit une embellie de -0,7Pt sur la semaine: une vraie 'semaine pour rien'.

Pour retrouver un peu de volatilité, il faut se tourner du côté des 'bonos' espagnols qui se détendent de 1,5Pts ce vendredi vers 1,68 et qui se dégradent de +7Pts sur la semaine (ce n'est pas cher payé pour une semaine de bras de fer entre Lisbonne et Madrid et des questions de souveraineté monétaire insolubles en cas de 'sécession').

Les marchés obligataires n'ont globalement pas souffert du retour de l'appétit pour le risque sur les actions, avec une litanie de records à Wall Street telle qu'il n'en avait pas été observé depuis 20 ans.

Pas de 'rotation sectorielle' décelable au détriment des dettes 'coeur' ou des dettes périphériques: rien ne bouge parce que la conviction que les banques centrales veulent continuer de se montrer très accommodantes demeure profondément ancrée.

Il y aurait pourtant eu matière à quelques réactions plus tranchés suite à la publication du 'NFP', le rapport mensuel sur l'emploi US avec une surprise de taille : 33.000 emplois perdus au lieu de +80.000 anticipé, en tenant compte d'une forte réduction des embauches liés aux cyclones qui ont touché le Texas puis le Floride.
Si le nombre de créations d'emplois a été révisé de +13.000 (à 169 000), le total du mois de juillet est révisé fortement à la baisse, à +138.000 contre +189.000 initialement).
Autre grosse surprise: le taux de chômage attendu inchangé à 4,4% s'est fortement contracté, à 4,2% !
Pas d'embauches (pour la 1ère fois depuis l'été 2010) mais moins de chômage, et pas plus d'heures travaillées par semaine.


Mais le chiffre peut-être le plus important du jour, c'est la hausse de +0,5% des salaires, à +2,9% contre +2,7% en rythme annuel: le voilà l'argument massue en faveur d'une hausse des taux en décembre.

La hausse des stocks des grossistes de +0,9% (après +0,6% en juillet) est passée relativement inaperçu à Wall Street.


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