Machine arrière toute sur les marchés obligataires européens après la poussée d'euphorie survenue la veille, consolidation nettement moins brutale sur les T-Bonds US (+2,5Pts à 2,163%, il se maintient donc sous l'ex-plancherdes 2,18%), ce qui s'explique assez aisément par une nouvelle tombée de chiffres US qualifié de 'très mitigés'.

Le moral des constructeurs de maisons individuelles recule de -2Pts en juin, l'indice d'activité de la FED de Philadelphie ralentit à 27,6 contre 38,8 en mai, en revanche, l'indice 'Empire State' de la Fed de New York -toujours aussi volatile- repasse de -1 à +19,8, ce qui semble peu cohérent avec l'indice 'Philly FED'.
La production industrielle US est ressortie globalement stable en mai aux Etas Unis... cependant, la production manufacturière fléchit (-0,4%) alors que secteur automobile cale: -2% sur les voitures et les pièces détachées.

Enfin, les inscriptions hebdomadaires au chômage reculent à 237.000 contre 245.000.
Les T-Bonds avaient également à digérer le communiqué final de la FED publié hier soir et qui n'a manifestement pas soulevé une grande émotion):
sans surprise, elle relevé son taux directeurs de +25 points de base mais n'exclut pas de faire une pause (c'est à dire prendre le temps d'évaluer la trajectoire de l'inflation et de la croissance) avant de relever une 3ème (et dernière fois pour 2017) fois ses taux.

En Europe, le scénario est assez singulier puisque tout ce qui avait été gagné la veille a été presque intégralement reperdu: nos OAT se retendent de +5Pts à 0,635%, les Bunds affichent +5,5Pts à 0,2870%, les BTP italiens +4Pts à 1,973% et les 'bonos' espagnols sont lanterne rouge avec +6,2Pts de base à 1,4320%.
Mais la palme de la dégradation la plus sévère revient aux 'gilts' britanniques avec +11Pts à 1,0400%: cette fois-ci, les 'gilts' n'ont pas suivi les T-Bonds, la dé correlation est même spectaculaire.

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