La BCE a réussi l'exercice consistant à ne provoquer aucun remous sur les marchés obligataires qui clôturent dans d'étroites limites, avec des écarts dépassant rarement 1Pt de base à la hausse comme à la baisse (les Bunds affichent +0,5Pts à 0,421% et nos OAT +0,3Pt à 0,731%.
Evolution symétrique des Bonos (+1Pt à 1,491%) et des BTP italiens (-1Pt à 2,784%).
Aucune annonce choc n'était attendue en marge du maintient des taux à zéro et il n'y en a pas eu, ou alors, les révisions d'objectifs étaient largement anticipées.
La BCE revoit en légère baisse sa prévision de croissance 2018 de +2,1% à +2% et de 2019 de +1,9% à +1,8% (l'inflation resterait inchangée à +1,7% sur 2018/2019 et 2020).
Mario Draghi rappelle que le protectionnisme (sans préciser qui en use mais tout le monde aura compris qui est visé) est la principale source d'incertitude et d'instabilité potentielle.

Outre Atlantique, cette séance a été marquée par la publication des chiffres de l'inflation: le CPI US ressort à +0,2% en août mais on assiste à une contraction du rythme annuel de +2,7% à +2,9% (effets de base), l'inflation 'core' +0,1% et +2,2% contre +2,4% en juillet.

Afin d'achever de se rassurer sur le risque de dérapage des rémunérations, les salaires ajustés de l'inflation ressortent à +0,1%.

Le plein emploi demeure cependant une donnée persistante puisque les inscriptions hebdomadaires au chômage ont reculé de -1.000 à 203.000 la semaine dernière.
Les T-Bonds US se détendent ce soir de -2Pts à 2,959%, ils n'affichaient que -1Pt peu après la publication du CPI.
Ce jeudi était également ponctué par une émission de T-Bonds à 30 ans d'un montant de 15Mds$ et bonne surprise, la demande a été plus vigoureuse que prévu.



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