Nouvelle embellie des dettes 'périphériques' avec des BTP italiens qui se détendent de -10Pts de rendement à 1,84% (retour bienvenu sous le seuil des 2,00%) et même écart sur les 'Bonos' espagnols qui se détendent de -10Pts vers 0,94%.
Quasi stagnation en revanche de nos OAT à 0,02% et des Bunds à -0,47% après la publication de chiffres de confiance en chute libre en Allemagne.
Le célèbre indice IFO chute de 85,9 en mars à 74,3 ce mois-ci, atteignant ainsi son plus bas niveau historique alors que le consensus ne visait qu'un recul vers 80.
Mais il y a beaucoup plus spectaculaire encore: l'indice 'GFK' de la confiance de consommateurs, se désintègre littéralement, de +2,3 vers -23,4 (c'est décidément la semaine des 'valeurs négatives'), un score jamais observé depuis que cette enquête mensuelle est réalisée.

Aux Etats Unis, les T-Bonds varient peu, de -1Pt de base à 0,604% et n'ont pas réagi au chiffre des commandes de biens durables publié en début d'après-midi: elles ont chuté de -14,4% en mars (contre -12% anticipé), et ce n'est qu'un hors d'oeuvre avant un mois qui devrait voir le repli des commandes dépasser -25% en avril.

Le dernier chiffre de la semaine publié à 16H était 'moins pire que prévu' : L'indice de confiance des consommateurs de l'Université du Michigan a été mesuré à 71,8 points au mois d'avril (contre 89,1 en mars), alors que les économistes l'anticipaient en moyenne à 68 points.

Le point d'orgue de cette journée, c'est l'actualisation des notations de Standard & Poors qui pourrait faire basculer la dette italienne vers 'BB' (catégorie spéculative').

La BCE a renforcé ses achats de BTP italiens ces derniers jours : elle constitue la dernière 'ligne de défense' avant que les européens s'entendent éventuellement sur un plan de sauvetage.
Le 1er round de négociations entre pays de l'UE concernant l'adoption d'un package de relance de 1.100MdsE (ce qui serait de toute façon plus de 2 fois inférieur aux sommes mises sur la table aux Etats Unis pour relancer l'activité).

Thierry Breton évoque des discussions qui pourraient se prolonger jusqu'au 15 mai... et 3 semaines, dans un contexte de marchés hyper-volatiles, c'est une éternité, et cela laisse du temps pour que surgissent des dégâts irréparables.

Compte tenu de l'ampleur de la récession qui se profile (jusqu'à -15% indique Thierry Breton, avec un scénario central à -7,5%), les européens feraient bien de prendre garde à ce qu'un tel désastre n'arrive pas.

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