Après avoir joué le rôle de valeur refuge en début de séance, profitant du repli des marchés actions, les rendements obligataires américains ont limité leur baisse à la faveur de statistiques économiques meilleures que prévu aux Etats-Unis.

L'activité dans l'industrie américaine s'est légèrement améliorée au mois de mai, alors que le marché pariait au contraire sur une nouvelle dégradation. L'indice ISM manufacturier est ressorti à 49,6, contre 48,6 au mois d'avril. Les économistes l'anticipaient en moyenne à 48 à l'issue du mois dernier.

Le rendement des T-Bonds à 10 ans se replie tout de même à 4% contre 4,06% à la veille du week-end. Le 30 ans est pour sa part revenu à 4,70% contre 4,71% vendredi dernier.

Pour le taux des Treasuries à 2 ans, la décrue reste toutefois sensible, avec un rendement à 2,55% après 2,65%.

Toutes les nouvelles sur le front macroéconomiques n'ont de fait pas été porteuses de bonnes nouvelles.

Les dépenses de constructions aux Etats-Unis ont ainsi reculé de 0,4% au mois d'avril, après une baisse de 0,6% en mars, indique le Département du Commerce ce lundi.

En Europe, les rendements sont également en repli, suite à un nouveau mouvement de ' fly to quality ' en provenance des bourses.

Le rendement du Bund allemand de maturité 10 ans est ainsi descendu à 4,34% contre 4,45% à la veille du week-end et le 10 ans français à 4,59% après 4,61%.

Les inquiétudes concernant la santé du secteur financier européen, toujours affecté par la crise du subprime, ont notamment été relancées par le ' profit warning ' du britannique Bradford & Bingley.

Pour ne rien arranger, l'américain Wachovia a créé la surprise en annonçant qu'il remerciait son directeur général, Ken Thompson, à la demande du conseil d'administration. L'actuel président du groupe bancaire, Lanty Smith, assurera la transition dans l'attente d'un recrutement ou d'une nomination.

Enfin, bonne anniversaire à la Banque centrale européenne pour ses 10 ans, même si ses décisions sont souvent commentées : nombre d'experts estimant que sa politique monétaire est trop focalisée sur l'inflation, ce qui a interdit toute baisse de ses taux directeurs malgré le ralentissement de l'activité dans la Zone euro.

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