Les écarts de rendement se creusent nettement entre le 'coeur' (Bund, OAT, 10 ans pays Benelux) et le Sud (notamment l'Italie).

Cela commence à véritablement à ressembler à une quête de sécurité puisque les Bunds se détendent de -5Pts vers -0,35% (de même que les 'Gilts' à 0,7100%), les OAT de -3,5Pts vers -0,026% tandis que les BTP italiens poursuivre leur dégringolade, avec une hausse symétrique de leur rémunération : +6Pts à 1,393%... contre 1,02% début novembre et moins de 0,80% le 4 octobre (soit +60Pts en 9 semaines).
Le spread avec le Bund dépasse de nouveau +175Pts, ce qui ne s'était plus produit depuis début août (le Bund affichait -0,5%).

Les Bonos espagnols se dégradent également de +1Pt à 0,457% après avoir chuté jusque vers 0,473%.

Les T-Bonds US se détendent de -5,5Pts de base à 1,814% mais cela n'a pas grand rapport avec les statistiques US du jour : le Département du Travail a dévoilé des prix à la production en hausse de 0,4% en octobre aux Etats-Unis (contre 0,3% anticipé, spot +1,1% sur 12 mois) et en données 'core', la hausse n'est que de 0,1% contre une hausse de 0,2% attendue en moyenne (soit +1,5% annualisé contre 1,7% en septembre).

Le Département du Travail surprend avec +14.000 nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage (à 225.000) à l'issue de la semaine close le 9 novembre alors que le consensus tablait sur seulement +3.000.

Les investisseurs ont été particulièrement attentifs, ce matin, à la publication des chiffres de la croissance allemande, ressortie en hausse de 0,1% au troisième trimestre après une contraction de 0,2% au deuxième trimestre.

Ce rebond signifie que l'Allemagne échappe in extremis à une situation de récession technique, caractérisée par deux trimestres consécutifs de repli de l'activité... sans que cela étaye la détente des Bunds par ailleurs.

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