L'appétit pour le risque n'en finit plus de monter en puissance et de provoquer une rotation sectorielle au détriment des actifs de 'précaution'.
Les T-Bonds US terminent la semaine sur un nouveau 'pic' de tension de +5Pts à 1,3400%, nos OAT affichent +2,5Pts à -0,054% (+15Pts hebdo) et ça se gâte plus sérieusement pour les Bunds à -0,304%, soit +3,5Pts.

Plus au Sud, les Bonos finissent la semaine à 0,355% (+5Pts et +20Pts sur la semaine) et les BTP italiens à 0,63% (+2Pts sans grand changement par rapport à jeudi, effet Draghi oblige).

La chute des T-Bonds US résulte certes du fléchage des flux financiers vers les actions mais également d'une lecture 'verre à moitié plein' des chiffres du jour: le PMI composite de l'activité globale aux Etats-Unis ne progresse qu'à la marge, de +0,1 à 58,8Pt en février mais les investisseurs retiennent que le PMI des 'services' progresse de +0,6 à 58,9 en février.

Ils ne s'attardent guère sur le PMI manufacturier US qui recule de -0,7 à 58,5 en février... parce que cela ne pèse qu'un gros quart du PIB US.
Le market mover le plus commenté, c'est l'intervention de Janet Yellen -dans une interview accordée à CNBC- : elle a délivré le message qu'elle soutenait un plan de relance peut-être surdimensionné, mais il faut 'y aller fort pour ressortir l'économie US d'un trou très profond-, sachant qu'il y a beaucoup moins de risque à en faire trop que pas assez.
Et les économistes se fient à des 'modèles' qui débouchent sur des scénarios inflationnistes que la FED tente de minorer en repoussant l'échéance des 2% à 2022 et en acceptant qu'elle atteigne 2,5% sans se sentir obligée de réagir.

En Europe, l'indice PMI flash composite de l'activité globale se redresse à 48,1 en février (47,8 en janvier) favorisé par une croissance de l'industrie manufacturière, notamment en Allemagne où elle progresse de 57,1 vers 60,6.
La hausse du 'composite' a en revanche été freinée par le recul du PMI des 'services' en France avec un recul de 47,3 vers 43,6, lié à la mise en place d'un couvre-feu à 18H qui équivaut à un confinement 'dur' de 12H par jour.

Le chiffre le plus spectaculaire du jour concerne les ventes de détail au Royaume Uni: elles ont plongé de 8,2% en volume au mois de janvier par rapport à décembre 2020, sous l'effet des restrictions nationales imposées par la lutte contre la pandémie de Covid-19, d'après l'ONS.

Elles s'inscrivent en baisse de 5,5% par rapport à février 2020, mois précédent l'émergence de l'épidémie dans le pays, une baisse à comparer toutefois à une contraction de 22,2% observée en avril par rapport à mars.

'Les détaillants devront peut-être endurer quelques mois de plus de ventes déprimées, mais les ménages sont bien placés pour augmenter leurs dépenses une fois les magasins ouverts', estime-t-on chez Capital Economics.

Les Gilts britanniques se désintègrent pourtant de 8Pts avec un rendement de 0,703%, en hausse de +18Pts sur la semaine (comme les Bonos espagnols), de +45Pts en 1 mois.


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