L'embellie amorcée il y une semaine se poursuit en Europe et nos OAT se détendent de -1Pt à 0,147%, les Bunds effacent également -1Pt de rendement à -0,185% alors que l'indice Ifo du climat des affaires a progressé pour le deuxième mois d'affilée en juin (de 103,8 vers 104), sur fond de levée des restrictions sanitaires, ce qui conforte le scénario d'un redressement rapide de la croissance outre-Rhin après la crise du Covid.

En France, l'indice du climat des affaires publié par l'Insee connait une spectaculaire amélioration de +5Pts en juin, à 113 : l'indicateur se situe à son plus haut depuis la mi-2007, dépassant donc le niveau d'avant crise sanitaire (105) et sa moyenne de longue période (100), principalement grâce à la hausse du solde d'opinion des chefs d'entreprises sur les perspectives générales d'activité dans les services.

Dans le même temps, le climat de l'emploi s'améliore de nouveau nettement. À 104, il repasse au-dessus de sa moyenne de longue période (100) et s'approche de son niveau d'avant la crise sanitaire (105 en janvier et février 2020).
Le climat dans l'industrie reste en revanche sable à 107 en juin.

Plus au Sud, et sans 'stats' particulières les BTP italiens se détendent de près de -3Pts à 0,87% et les Bonos espagnols se détendent de -1,5Pt à 0,43%.

Les T-Bonds US alignent une 3ème séance de stagnation (+0,5Pt à 1,4900, variation quasi imperceptible) ce qui peut s'expliquer par la publication de 3 statistiques sans grand relief : la 3ème estimation du PIB américain au 1er trimestre confirme sans surprise les 2 précédentes, à +6,4%.

Les commandes de biens durables ont encore augmenté en mai aux Etats-Unis, mais à un rythme moins important que prévu, de -0,8% en avril à 2,3% le mois dernier (le consensus tablait sur un rebond de 2,9% après la baisse de 1,3% annoncée en première estimation pour avril).

Hors transports - un indicateur considéré comme un bon baromètre des projets d'investissement des entreprises - les commandes affichent un redressement plus limité, mesuré à +0,3%.

Les chiffres hebdos du chômage sont en demi-teinte: 411.000 inscriptions contre 418.000 la semaine précédente (chiffre révisé de 412.000)... donc un repli, mais le consensus espérait 380.000.

Mais tout ce qui précède est largement occulté par les communiqués successifs de membres de la FED qui se montrent aussi 'colombes' que possible et font oublier l'allusion à une potentielle hausse de taux dès 2022 de James Bullard vendredi dernier.

Enfin, les Gilts britanniques se détendent de -4Pts alors que la BoE demeure très accommodante : la banque d'Angleterre a maintenu à l'unanimité son taux directeur inchangé à 0,1% et son programme d'achat ('QE') à 900Mds£.
La BoE admet que l'inflation pourrait dépasser temporairement les 3% au Royaume-Uni... mais n'envisage pas de durcir sa politique monétaire en l'état.

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