Le rendement des T-Bonds US 2031 se détend de -1Pt vers 1,36%, après une culmination à 1,389% en intraday.

Jerome Powell (le président de la Fed) n'a pas complètement détendu l'atmosphère sur le sujet de l'inflation.

Il était auditionné par le Sénat américain ce mardi après-midi pour son 'témoignage' bi-annuel sur la politique monétaire de la FED.

La phrase la plus attendue a été vite prononcée : 'les rachats d'actif ('QE' de 120Mds$) restent nécessaires alors que le redressement de l'économie vers ses niveaux d'avant crise va prendre pas mal de temps'.
Ce qui induit un probable soutien monétaire jusqu'au 1er trimestre 2022, à moins que le redressement de l'emploi -le second objectif majeur de la FED- ne soit plus rapide que prévu.

Il réaffirme que la vaccination reste le facteur décisif pour espérer un retour à la normale.
Il s'attend à ce que les dépenses des ménages progressent au 2ème semestre mais ne redoute pas une 'explosion', ce qui relativise le danger inflationniste qu'il juge surestimé (le dépassement des 2% d'inflation ne serait pas pour avant fin 2022).

Enfin, il reconnait du bout des lèvre qu'il peut exister une forme de relation entre la surabondance monétaire et le renchérissement des actifs (il n'est pas question de parler de 'bulle, naturellement) mais attribue la hausse des marchés à des anticipations positives et à de multiples facteurs complexes.
En ce qui concerne le soutien aux américains défavorisés, cela relève de la politique fiscale (c'est à dire la redistribution des recettes d'impôts)

Les taux longs US n'ont pas pu se détendre après la publication de la confiance du consommateur aux Etats-Unis: elle s'est améliorée plus fortement que prévu au mois de février, selon l'enquête mensuelle du Conference Board publiée mardi.

L'indice s'établi à 91,3 ce mois-ci contre 88,9 en janvier (89,3 en première estimation), dépassant le consensus de 91.

Si la composante du jugement des consommateurs sur leur situation actuelle a bondi de 85,5 à 92 d'un mois à l'autre, celle des anticipations s'est en revanche détériorée, passant de 91,2 en janvier à 90,8 ce mois-ci.

En Europe, Christine Lagarde affirmait lundi que la BCE suivait de près l'évolution des rendements à maturité longue.

Le rendement du Bund allemand à 10 ans se dégrade de nouveau (+3pts vers -0,316%, après -0,287% au plus haut) et c'est pire encore pour nos OAT (+3,4Pts à -0,064%) qui a inscrit un pic depuis l'été dernier vers -0,0278%

Plus au sud, les Bonos espagnols affichent +3,5Pts vers 0,36% (0,3960% au plus haut), les BTP de +5Pts à 0,65% (+0,68% au plus haut).

Nouveau plancher pour les Gilt britanniques qui ont fusé jusque vers 0,7570% (contre +0,007% en août) avant de détendre un peu vers 0,715% (+3,5Pts), son pire niveau depuis début janvier 2020.

Copyright (c) 2021 CercleFinance.com. Tous droits réservés.