La 'nouvelle' (largement anticipée) de la reconduction de Jerome Powell pour un second mandat à la tête de la Fed pour un second mandat a été vendue par les marchés, ce qui a entraîné une nette remontée des taux longs US lundi soir, qui s'est prolongée ce mardi avec une poussée jusque vers 1,665% ce mardi après-midi).
Les marchés obligataires européens qui avaient bien résisté la veille ont perdu pied aujourd'hui, avec une violente remontée des rendement: pas moins de +8,3Pts sur nos OAT à 0,134%, +7,6 sur les Bunds à -0,22%.
C'est encore pire au sud avec +8Pts sur les Bonos espagnols à 0,508% et cela va jusqu'à +11Pts sur les BTP italiens à 1,051%... dont le rendement repasse devant les 'Gilts' qui n'affichaient 'que' +7Pts à 1,0020%.

Même si les préoccupations sanitaires reviennent sur le devant de la scène, avec des décisions de reconfinement 'lourdes' (Autriche, certains Länders allemands imposent un véritable apartheid sanitaire), la BCE a souligné que la situation ne justifiait pas, à ce stade, un changement de la stratégie de la banque centrale.

La BCE devrait donc mettre fin aux achats nets du PEPP (Pandemic Emergency Purchase Programme) à la date prévue, c'est à dire fin mars 2022.

Les marchés de taux avaient commencé à se replier dès l'ouverture, puis un peu plus nettement en milieu de matinée : les indicateurs de mesure de l'activité globale en Europe demeurent bons.

Ils accélèrent même nettement en France: l'indice PMI flash composite est ressorti à 56,3 en novembre - contre 54,7 en octobre - selon IHS Markit. L'indice atteint son plus haut niveau depuis quatre mois, une tendance qui masque cependant de fortes divergences à l'échelon sectoriel.

En effet, le recul de la production manufacturière amorcé le mois précédent s'est poursuivi en novembre tandis que l'activité des prestataires de services a fortement augmenté, affichant son plus fort taux d'expansion depuis janvier 2018.

IHS Markit explique que les pénuries de matières premières, l'allongement des délais de livraison d'intrants et la faiblesse de la demande ont contribué au recul de la production du secteur manufacturier, alors que les services ont été soutenus par une hausse des nouvelles affaires.

Plus largement, l'indice PMI des entreprises de la zone euro a déjoué les pronostics en ressortant à 55,8 en novembre (contre 54,2 en octobre) soit bien au-delà des prévisions des analystes qui tablaient sur 53.

Outre-Altantique, la croissance de l'activité du secteur privé aux Etats-Unis ralentit en novembre selon l'indice PMI composite d'IHS Markit, qui ressort à 56,5 en estimation flash, après 57,6 en octobre: des pénuries de main-d'oeuvre et de matériel pèsent sur le secteur privé dans son ensemble.

Cela ne stoppe pas la dégradation des T-Bonds qui tutoient les 1,67%, leur plus mauvaise 'marque' depuis le 25 octobre : ils testent aussi la résistance oblique issue des 1,773% du 28 mars puis des 1,700% du 21 octobre

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