La rechute des indices boursiers et le 'risk-off' a sensiblement contribué au rebond des marchés obligataires européens et poussé à la baisse les rendements.
Partout sauf en Italie où les rumeurs de rejet du budget 2019 par Bruxelles fait flamber la rémunération des BTP de +11Pts vers 3,565%, de telle sorte que le 'spread' se creuse de nouveau à +310Pts face aux Bunds qui eux, se détendent de 3Pts à 0,458% (les agences de notation pourraient saisir ce prétexte pour abaisser le 'rating' de l'Italie).

Nos OAT affichent -2Pts à 0,816%, les Bonos espagnols stagnent vers 1,66% et la surprise provient des 'Gilts' britannique qui se détendent de -3,5Pts à 1,575%.
Pourtant le sommet Europe-UK qui s'ouvrait ce mercredi va se solder par un échec... et un 'no deal' sur la question du maintien de l'Irlande du Nord dans l'union douanière européenne durant une 'période transitoire' (les tenant d'un 'hard Brexit' veulent couper les ponts au plus tôt avec l'Europe).
Ce qui semble rassurer les détenteurs de dettes britannique, c'est l'allonge de la période de négociations jusqu'à fin décembre et l'absence de pressions inflationnistes en septembre avec un 'CPI' en baisse au Royaume Uni (+2,4% au lieu de +2,6% anticipé selon l'ONS).

L'inflation dans la zone euro est confirmé à +2,1% au titre du mois écoulé, ce qui n'a pas eu d'impact sur les marchés ce matin.
Les investisseurs ont pris connaissance cet après midi des chiffres de la construction résidentielle aux Etats-Unis : les mises en chantier de logements ont reculé de 5,3% en données CVS le mois dernier aux Etats-Unis mais elles progressent de +3,7% en rythme annuel.

Le nombre de permis de construire, censé préfigurer les mises en chantier futures, se contracte symboliquement de -0,6% à 1.241.000 mais prend à contrepied le consensus de +3% à 1.280.000, soit un repli de -1% en rythme annuel.
Aucune réaction sur les T-Bonds (scotchés vers 3,16% depuis 48H) car les initiatives sont gelées dans l'attente des 'minutes' de la FED qui seront publiées à 20H et où les spécialistes tenteront de déterminer à quel point la stratégie tend vers la neutralité (plutôt qu'un normalisation classique avec des taux supérieurs à la croissance) et vers quel niveau cela se situe (2,75/3,00% ou 3,00/3,25%).
Peut-être la FED jouera l'apaisement avec la Maison Blanche en se montrant prête à lever le pied sur les taux si la conjoncture se dégrade.


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