On ne sait pas trop d'où provient l'embellie du jour, mais c'est un 180° des marchés obligataires par rapport à la veille avec des baisses de rendement quasiment équivalentes aux envolées de la veille.
Nos OAT effacent -5,5Pts à -0,043%, les Bunds -6Pts à -0,5600% et plus au Sud, les BTP se détendent de -9Pts vers 1,89%, les Bonos espagnols repassent de 0,92 à 0,88%..

Parmi les possibles explications au rebond des émissions souveraines, il y a cette déclaration de Christine Lagarde en relation avec l'arrêt de la haute Cour de Karlsruhe: 'nous sommes inébranlables'.
Ce qui signifie qu'en aucun cas un arbitrage juridique local ne saurait remettre en cause l'indépendance de la BCE ni infléchir sa stratégie.

En ce qui concerne les chiffres du jour, ils sont aussi mauvais que ceux de la veille, ou de l'avant veille dans l'Eurozone.
En France, la production chute dans l'industrie manufacturière (de −18,2% après +0,9% en février), comme dans l'ensemble de l'industrie (de −16,2% après +0,8%), selon les données CVS de l'Insee.

Le solde commercial de la France se détériore de 0,5 milliard d'euros au premier trimestre 2020 par rapport au trimestre précédent, pour s'établir à -14,3 milliards, selon les données CVS-CJO de l'administration des douanes.

La production industrielle de l'Allemagne a plongé de 9,2% en mars selon des données ajustées de Destatis, soit la plus forte baisse depuis le début de la série statistique en 1991, après une augmentation de 0,3% le mois précédent.

Aux Etats Unis, il y a en revanche eu de 'bonnes surprises' (mais tout est relatif) qui n'ont absolument pas tempéré l'appétit pour les T-Bonds, tout aussi bien disposés que les Bunds allemands -et même mieux encore- avec une détente de -8Pts à 0,634%.

Le Département américain du Travail a dévoilé ce jeudi -3.169.000 nouveaux inscrits aux allocations chômage la semaine dernière, à comparer à 3.846.000 la semaine précédente (3.839.000 en estimation initiale), ce qui porte le total des emplois perdus à 33,5 millions.

C'est un peu plus que ce qui était attendu, le consensus visant plutôt 3 millions d'inscriptions... mais les optimistes souligneront que le rythme des inscriptions ralentit et cela se confirme avec une baisse de 861.500 demandeurs si l'on se réfère à la moyenne mobile sur quatre semaines (qui retombe à 4.173.500).
Le fait que 15,8% -un score sans précédent, même au pire de la crise de 2008 où un score de 4,8% avait été atteint- de la population active soit au chômage sera relativisé.

Autre bonne surprise, la productivité de la main d'oeuvre non-agricole des Etats-Unis a chuté de 2,5% en rythme annualisé au premier trimestre 2020, selon la première estimation du Département du Travail, là où le consensus craignait une chute environ deux fois plus importante.




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