Après une nette détente de taux jeudi (survenue avant que Trump ne tweete à nouveau son ressentiment à l'encontre de la Chine et de l'OMC), l'embellie se poursuit mais à la marge ce vendredi: nos OAT clôturent quasi inchangées à 0,689% contre 0,693% (complète stabilité en hebdo), les Bunds se détendent de -0,8Pts à 0,336%... et pour l'anecdote, le Danemark fait encore mieux avec -1,8Pt de base à 0,311% (meilleur score après la Suisse, intouchable avec -0,1%).

Plus au Sud, le statu quo prévaut en Espagne (Bonos à 1,487%, inchangés) et les BTP italiens font une fois de plus cavalier seul à la baisse avec un rendement en hausse symétrique de +3Pts à 3,235% (soit +9Pts sur la semaine écoulée, +30Pts sur le mois écoulé et +65Pts depuis la mi-juillet)

Les taux n'avaient pas de raison de se tendre alors que le taux d'inflation annuel de l'Eurozone ralentit à 2,0% en août 2018, contre 2,1% en juillet selon une estimation rapide publiée ce matin par Eurostat, l'office statistique de l'Union européenne.

S'agissant des principales composantes, l'énergie devrait connaître le taux annuel le plus élevé en août (9,2%), suivie de l'alimentation, alcool et tabac (2,5%), des services (1,3%) et des biens industriels non énergétiques (0,3%).

Par ailleurs, Eurostat indique que le taux de chômage dans la zone euro s'est établi à 8,2% en juillet, stable par rapport à juin. Il s'agit du taux le plus faible enregistré dans la zone euro depuis novembre 2008.

'La croissance des salaires en zone euro va vraisemblablement s'intensifier de manière graduelle, ce qui finira par se refléter à un moment ou un autre dans les prix à la consommation', prédisent les économistes de Commerzbank.

'Néanmoins, il faut généralement du temps pour que les tensions salariales se répercutent sur les prix', rappelle la banque allemande, qui en déduit qu'un ajustement de la politique de la Banque centrale européenne est encore 'lointain'.

Aux Etats Unis, la détente est également au rendez-vous avec des T-Bonds qui affichent -2Pts à 2,838% (après un bref test de 2,86% en début de séance).
Les chiffres US du jour n'ont pas remis en cause la hausse des bons du Trésor: l'indicateur avancé d'activité manufacturière dit 'PMI de Chicago' recule de 65,5 vers 63,6 au mois d'août mais la confiance des ménages de l'Université du Michigan grimpe de 95,3 vers 96,2 en estimation définitive.



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