Tokyo (awp/afp) - La Bourse de Tokyo a fini mercredi sur une note stable dans un climat fébrile à la veille de plusieurs rendez-vous majeurs: les élections législatives britanniques, une réunion de la BCE et le témoignage de l'ex-patron du FBI devant le Congrès américain.

A l'issue des échanges, le Nikkei des 225 valeurs vedettes a gagné 0,02% (+4,72 points) à 19.984,62 points. Il avait reflué ces derniers jours après avoir franchi vendredi la barre symbolique des 20.000 points, pour la première fois depuis décembre 2015.

L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a progressé dans des proportions similaires (+0,04% ou 0,65 point) à 1.597,09 points.

La séance a été peu active avec seulement 1,7 milliard de titres échangés sur le premier marché.

"Il est difficile d'acheter des actions avant l'audition de James Comey", l'ancien directeur du FBI, dans le cadre de l'enquête sur les ingérences russes aux Etats-Unis, a commenté pour l'agence Bloomberg Seiichi Miura, analyste chez Mitsubishi UFJ Morgan Stanley Securities.

Les investisseurs sont aussi sur leurs gardes en attendant l'issue des législatives anticipées en Grande-Bretagne, un scrutin qui s'annonce bien plus incertain que prévu.

Enfin, ils scrutent la Banque centrale européenne - qui se réunit jeudi à Tallin (Estonie) -, en quête de tout signal suggérant une sortie prochaine de sa politique expansive.

Dans ce contexte incertain, l'orientation était négative du côté des changes avec un nouveau renforcement du yen: le dollar s'affichait ainsi à 109,45 yens, contre 109,70 yens mardi à la fermeture de la place tokyoïte, oscillant au plus bas depuis fin avril. L'euro déclinait aussi, à 123,30 yens, contre 123,65 yens.

- Toshiba et Japan Display en forme -

Ces mouvements des devises ont pesé sur les groupes exportateurs nippons, tels que les constructeurs automobiles Toyota (-0,13% à 5.902 yens), Honda (-0,44% à 3.098 yens) et Suzuki (-0,43% à 5.468 yens), la firme de bureautique et de photo Canon (-0,99% à 3.896 yens) ou le spécialiste des robots industriels Fanuc (-0,22% à 21.895 yens).

Le fleuron de l'électronique Sony a lui aussi terminé dans le rouge (-0,98% à 4.126 yens), mais il a cependant limité son recul après des commentaires positifs de Seth Fischer, patron du fonds d'investissement Oasis Management, selon des propos rapportés par l'agence Bloomberg News. Celui-ci a jugé l'action sous-évaluée au vu des perspectives prometteuses de Sony, en particulier dans les jeux vidéo.

A l'inverse, les valeurs financières ont eu les faveurs des acheteurs: Mitsubishi UFJ Financial Group a avancé de 0,56% à 714,5 yens, Mizuho de 0,15% à 197 yens et Sumitomo Mitsui de 1,25% à 4.182 yens.

Habitué des turbulences, le titre Toshiba a cette fois bondi de 3,04% à 270,8 yens. Selon le quotidien Nikkei, parmi les cinq postulants encore en lice pour le rachat de la filiale de puces-mémoires du conglomérat industriel, deux candidats se détachent: le groupe américain de semi-conducteurs Broadcom d'une part, et d'autre part un consortium nippo-américain mené par le fonds semi-public japonais INCJ, auquel pourraient se joindre le fonds KKR et le groupe Western Digital.

Autre performance notable, celle du fabricant d'écrans de petite dimension Japan Display (+9,74% à 214 yens), sur des informations de changements stratégiques en vue et une piste de coopération avec Sharp. Ceci pour s'adapter à une industrie des smartphones qui se tourne vers les écrans organiques électroluminescents (OEL ou Oled) en lieu et place des modèles à cristaux liquides (LCD).

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