Tokyo (awp/afp) - La Bourse de Tokyo a fini en repli jeudi, victime de prises de bénéfices de dernière minute, après avoir pourtant ouvert en nette hausse dans le sillage de Wall Street qui avait progressé grâce à des indicateurs américains bien orientés.

A l'issue des échanges, l'indice Nikkei des 225 valeurs vedettes a reflué de 0,02% (-3,22 points) à 21.287,02 points, et l'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a reculé de 0,24% (-3,78 points) à 1.588,29 points.

Sur le volet des changes, le dollar remontait à 111,63 yens, contre 111,30 yens mercredi à la fermeture de la place tokyoïte, et l'euro se hissait à 126,33 yens, contre 125,65 yens. Ces mouvements auraient dû inciter à acheter davantage de titres d'entreprises exportatrices nippones.

La journée avait bien commencé, avec un gain proche de 1% pour le Nikkei dans les toutes premières minutes, mais la tendance s'est inversée dans la deuxième partie de la séance, alors que les médias faisaient état de nouvelles incitant à la prudence, nonobstant les cours favorables des devises.

L'ouverture en repli de la Bourse de Shanghai a en effet joué en sens négatif alors qu'étaient publiées des statistiques montrant que la production industrielle et les ventes de détail sont restées sur une croissance globalement stable en Chine en janvier-février. Si, selon des analystes, les craintes d'un fort ralentissement en début d'année en Chine sont en partie atténuées, les perspectives à court terme semblent toujours moroses.

Automobile

Par ailleurs, la Banque centrale du Japon, dont le comité de politique monétaire a débuté jeudi une réunion de deux jours, risque de dégrader un peu son diagnostic économique, signale entre autres l'agence Kyodo, en raison justement des effets pressentis de la décélération de l'économie chinoise.

Dans ce contexte, sur les 225 composantes du Nikkei, plus de la moitié ont reculé. Toutes ont cependant évolué dans des proportions très limitées.

Le titre SoftBank Group s'est distingué par un gain de 1,31% à 10.795 yens, alors qu'était rapporté aux Etats-Unis que, via son fonds technologique SoftBank Vision Fund, il pourrait participer au financement de l'activité de véhicules autonomes de la plateforme Uber de location de voitures avec chauffeur.

Le constructeur japonais Toyota est aussi cité parmi les potentiels investisseurs, mais cela n'a pas aidé son action qui a glissé de 0,63% à 6.543 yens.

Toujours dans le domaine de l'automobile, les partenaires du français Renault que sont Nissan et Mitsubishi Motors, ont pris 0,17% à 930,9 yens pour le premier et perdu 1,15% à 597 yens pour le second. Ils ont annoncé le lancement au Japon de quatre nouveaux modèles de mini-véhicules (moins de 660 cm3) conçus conjointement.

Un des gagnants de la journée a été la galerie marchande en ligne Rakuten, dont une filiale va étendre à 42 pays en Europe un service de vidéo à la demande appelé Rakuten TV. Il sera un des services directement accessibles avec les télécommandes des Smart-TV via une touche dédiée, selon le prestataire.

A noter aussi le repli de 0,73% à 5.128 yens de Sony, fleuron de l'électronique et du jeu vidéo qui a démenti des rumeurs de presse selon lesquelles il allait racheter le studio américain de divertissements numériques Take Two Interactive, qui détient notamment les droits de la saga Grand Theft Auto.

Son concurrent et compatriote Nintendo a de son côté lâché 1,81% à 30.280 yens.

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