Tokyo (awp/afp) - Après sa déconfiture de la veille, la Bourse de Tokyo a poursuivi son repli mardi, toujours lestée par les craintes liées au coronavirus en Chine, susceptible de fragiliser encore davantage l'économie du pays voire du monde entier.

L'indice vedette Nikkei, qui avait cédé plus de 2% lundi, a perdu encore 0,55% à 23.215,71 points mardi, tandis que l'indice élargi Topix a cédé 0,60% à 1.692,28 points.

Le nombre officiel des morts du virus en Chine est monté mardi à 106, contre 82 la veille, avec plus de 4.500 personnes contaminées. Une cinquantaine de malades ont été recensés dans une dizaine d'autres pays.

Du côté des valeurs

Tous les secteurs d'activité représentés sur le Nikkei, à l'exception des télécoms, ont fini dans le rouge, surtout l'énergie, l'industrie et l'immobilier.

ÉLECTRONIQUE ET PÉTROLE SOUFFRENT: les valeurs japonaises particulièrement sensibles à l'économie chinoise ont continué de souffrir des conséquences potentielles du virus, à l'instar des fabricants de composants électroniques Sumco (-2,79% à 1.777 yens) ou TDK (-1,21% à 12.280 yens). Pénalisés par la chute prolongée des prix du pétrole, les groupes pétroliers nippons ont aussi accusé le coup: Idemitsu Kosan a dévissé de 2,42% à 2.783 yens et JXTG Holdings de 1,56% à 472,3 yens.

SHISEIDO, UNIQLO EN REBOND: très exposés à la demande des consommateurs et touristes chinois, le géant japonais des cosmétiques Shiseido et le groupe d'habillement Fast Retailing (Uniqlo) ont repris quelques couleurs, après avoir dévissé lundi. Shiseido a gagné 2,41% à 7.230 yens et Fast Retailing 0,39% à 58.690 yens.

NOUVELLES SPÉCULATIONS SUR NISSAN: le titre du constructeur japonais Nissan a résisté (+0,25% à 599,2 yens). Selon l'agence Bloomberg, le groupe continue en coulisses de tenter de persuader son allié Renault à réduire sa part dans son capital, afin de rééquilibrer leurs participations croisées et de dégager de l'argent frais. Interrogée mardi par l'AFP, une porte-parole de Nissan a toutefois démenti de telles discussions. La semaine dernière le président de Renault Jean-Dominique Senard avait aussi rappelé que le sujet des participations n'était pas la priorité du moment.

Du côté des devises et du pétrole

La monnaie japonaise, valeur refuge, a continué de s'apprécier, un mouvement défavorable aux groupes exportateurs nippons, avant de se stabiliser quelque peu. Vers 06H40 GMT un dollar s'échangeait pour 109,02 yens, contre 109,06 yens la veille après la clôture de la Bourse de Tokyo.

Le yen progressait encore un peu face à l'euro, lequel valait 120,15 yens mardi à 06H40 GMT contre 120,35 yens la veille.

La monnaie européenne était quasi stable face au dollar, à raison d'un euro pour 1,1019 dollar vers 06H40 GMT contre 1,1017 dollar lundi à 20H00 GMT.

Les cours du pétrole, qui ont atteint lundi un nouveau plus bas depuis fin octobre, ont limité leurs pertes mardi en Asie: à 06H35 GMT le baril de brut américain WTI cédait 0,02% à 53,13 dollars pendant que le baril de Brent de la mer du Nord abandonnait 0,17% à 59,22 dollars.

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