Tokyo (awp/afp) - L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a fini en repli mardi, effaçant ses gains initiaux dans le sillage de Wall Street, face à des résultats d'entreprises mitigés et au terme d'une séance calme en l'absence de nombreux investisseurs asiatiques.

Les marchés financiers de Chine, de Hong Kong, d'Indonésie, de Malaisie, des Philippines, de Singapour, de Corée du Sud et de Taïwan étaient fermés pour cause de jour férié.

A l'issue des échanges, le Nikkei des 225 valeurs vedettes a cédé 0,19% (-39,32 points) à 20.844,45 points, après trois séances positives d'affilée.

L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a pour sa part progressé de 0,10% (+1,55 point) à 1.582,88 points.

Sur le volet des changes, le dollar grimpait à 109,83 yens, contre 109,75 yens lundi à la clôture de la place tokyoïte, tandis que l'euro était stable, autour de 125,58 yens.

Wall Street a terminé dans le vert lundi, dopée par les performances de vedettes du secteur de la technologie, mais cela n'a pas suffi à soutenir le marché japonais.

"Le climat n'est pas si mauvais mais une pression pour vendre apparaît dès que l'indice Nikkei approche les 21.000 points", a commenté pour l'AFP Shinichi Yamamoto, courtier chez Okasan Securities à Tokyo.

Une certaine prudence régnait en outre avant le discours sur l'état de l'Union du président américain Donald Trump.

Panasonic, Uniqlo en berne

Recul notable, l'action du géant japonais de l'électronique et de l'électroménager Panasonic a perdu 2,45% à 1.035 yens au lendemain d'une révision partielle de ses prévisions de résultats annuels. L'action lâchait même plus de 6% en début de matinée.

La firme d'habillement Fast Retailing a aussi été sanctionnée (-2,84% à 49.100 yens). Elle a fait état d'un léger déclin en janvier des ventes de ses boutiques au Japon.

Le pionnier des jeux vidéo Nintendo, secoué depuis l'annonce la semaine dernière de résultats qui ont montré un essoufflement des ventes de la console Switch, a lui aussi fait grise mine (-3,16% à 31.240 yens).

Mais la chute la plus dramatique revient au laboratoire pharmaceutique SanBio: le titre a dévissé de 29,38% à 2.620 yens. Il a fondu de près de 80% depuis l'annonce, il y a tout juste une semaine, de l'échec d'un essai clé pour un traitement prometteur des lésions cérébrales traumatiques.

A l'inverse, Shiseido a grimpé (+1,18% à 6.811 yens), alors que la demande ne cesse de croître pour les cosmétiques made in Japan parmi les consommateurs asiatiques.

Selon le quotidien économique Nikkei, le fabricant va investir 40 à 50 milliards de yens (320 millions à 400 millions d'euros) pour ouvrir une nouvelle usine sur l'île de Kyushu aux alentours de 2021.

Son concurrent Kao a lui aussi été prisé (+2,78% à 7.935 yens) après avoir prévu une accélération de sa croissance de chiffre d'affaires et des bénéfices en 2019.

Dans l'automobile, Toyota a avancé de 0,38% à 6.752 yens à la veille de la publication de ses résultats trimestriels, tandis que Honda perdait 2,49% à 3.054 yens. Il avait déjà décroché fortement la veille à cause de résultats financiers jugés décevants.

Nissan, enfin, a fléchi de 0,25% à 930,9 yens à quelques heures d'un conseil d'administration qui doit nommer le nouveau président de Renault, Jean-Dominique Senard, au sein de l'instance.

Cette désignation ne sera toutefois effective qu'après approbation des actionnaires lors d'une assemblée générale extraordinaire prévue en avril.

A cette occasion, les actionnaires seront aussi appelés à voter la révocation de Carlos Ghosn et de son bras droit Greg Kelly. Tous deux ont été démis de leurs fonctions chez Nissan peu après leur arrestation le 19 novembre à Tokyo sur des soupçons de malversations financières.

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