Tokyo (awp/afp) - L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a fini en repli jeudi après une séance en dents de scie, les investisseurs optant par prudence pour des prises de bénéfices alors qu'approche la saison des résultats d'entreprises au Japon.

A l'issue des transactions, le Nikkei des 225 valeurs vedettes a lâché 0,84% (-187,85 points) à 22.090,12 points.

L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a reculé de son côté de 0,96% (-15,71 points) à 1.614,97 points.

Les dernières informations en date en provenance de la Corée du Nord sont aussi de nature à rendre moins hardis les investisseurs, selon des courtiers.

Du côté des changes, le dollar refluait légèrement, autour de 111,93 yens, de même que l'euro descendu à 126,42 yens, contre 126,50 yens mercredi à la clôture de la place tokyoïte.

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un a supervisé l'essai d'une nouvelle "arme tactique guidée" avec une "puissante ogive", ont annoncé jeudi les médias d'Etat nord-coréens, alors que les doutes s'accumulent quant au processus de dénucléarisation de Pyongyang.

C'est la deuxième fois que la Corée du Nord affirme avoir procédé à un essai d'arme depuis le début de ses négociations, en 2018, avec les Etats-Unis sur ses programmes de missiles balistiques et d'armement nucléaire.

"Cela a aussi pesé sur le marché à Tokyo", selon Eiji Kinouchi de Daiwa Securities.

Les donneurs d'ordres étaient d'autant plus enclins à céder quelques titres que le Nikkei est monté ces derniers jours à son plus haut niveau depuis début décembre.

Sur les 225 composantes de l'indice, une très grande majorité a baissé, mais certaines se sont distinguées en sens inverse.

L'action du constructeur d'automobiles Suzuki s'est offert la plus forte hausse des valeurs du Nikkei (+3,11% à 5.172 yens), une bonne recommandation d'une maison de courtage ayant effacé l'effet de la confirmation d'un rappel de 2 millions de véhicules en raison de contrôles mal effectués. Cette mesure avait été pré-annoncée la semaine passée.

D'autres groupes d'automobiles se sont distingués, comme Mitsubishi Motors (+1,41% à 643 yens) et Honda (+1,38% à 3.214 yens).

Des reculs significatifs ont en revanche été constatés dans le secteur de la construction, avec notamment une baisse de 3,52% à 2.995,5 yens pour le bâtisseur Daiwa House en proie à un scandale de pavillons et immeubles présentant des défauts.

Le titre du groupe Rakuten, connu pour ses galeries marchandes en ligne, qui s'était déjà envolé de 10% mercredi grâce à une bonne appréciation, a encore gagné 1,87% à 1.196 yens.

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