Tokyo (awp/afp) - La Bourse de Tokyo a poursuivi sa baisse mardi (-0,49% pour le Nikkei), les investisseurs ne croyant pas à un rebond durable des cours du pétrole et évitant les prises de risques avant la publication des résultats des entreprises et des annonces de banques centrales.

L'indice Nikkei des 225 valeurs vedettes a perdu 86,02 points à 17.353,28 points.

L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a cédé 0,72% (-10,14 points) à 1.391,69 points.

La séance a été assez active, avec 2,22 milliards de titres échangés sur le premier marché.

Sur le volet des changes, le dollar s'affichait à 110,90 yens, en recul par rapport à son cours de lundi à la fermeture, et l'euro à 124,95 yens demeurait stable.

Après avoir fléchi lundi, les prix du pétrole se redressaient un peu mardi en Asie, mais les craintes quant à l'excès d'offre risquent selon des analystes de doucher cet élan.

Par ailleurs, tant la Réserve fédérale américaine (Fed) que la Banque du Japon (BoJ) tiennent cette semaine des réunions de politique monétaire dont les décisions et commentaires sont attendus par les marchés.

Ces derniers guettent aussi les résultats des entreprises et les éventuelles révisions de prévisions.

Sur les 225 composantes du Nikkei, 157 ont grimpé, 61 baissé et 7 stagné.

- Mitsubishi Motors inquiète encore -

La plus forte chute du jour est une fois de plus signée par Mitsubishi Motors, dont l'action a chuté de 9,58% à 434 yens. Elle a perdu la moitié de sa valeur en cinq séances depuis les premiers aveux du groupe sur des maquillages de données relatives à la consommation en carburant de divers types de véhicules, produits pour lui-même et son compatriote Nissan.

Cette affaire, qui ne portait jusqu'à présent que sur des modèles récents vendus au Japon, menace de s'étendre à des automobiles pour les pays étrangers et commercialisées depuis les années 1990, selon l'édition d'après-midi du quotidien économique Nikkei. Le patron de Mitsubishi Motors Corporation (MMC) devait tenir une conférence de presse en fin d'après-midi.

Par ailleurs, également embourbé pendant des mois dans un scandale de maquillage de compte, Toshiba a revu mardi en cours de séance ses estimations de résultats pour l'exercice bouclé en mars.

Il pense désormais que sa perte annuelle ne dépassera pas 470 milliards de yens (3,75 milliards d'euros), contre 710 milliards redoutés précédemment, grâce notamment à une rentrée liée à la cession de l'activité médicale et de la division d'électroménager. Mais, sa perte d'exploitation sera plus importante que prévu, à 690 milliards de yens (contre 430 milliards auparavant anticipés), du fait d'une dépréciation d'actifs de 260 milliards de yens sur l'activité nucléaire américaine Westinghouse.

Le titre Toshiba a perdu 1,66% à 241,9 yens après l'annonce de ces nouvelles prévisions.

A également tiré les valeurs vers le bas l'action du groupe sidérurgique JFE Holdings (-4,89% à 1.759 yens), alors qu'étaient attendus ses résultats annuels 2015/16 immédiatement après la clôture. De fait, ils se sont avérés mauvais: le bénéfice net annuel a fondu de 76% sur un an, le gain d'exploitation de 60%, et le chiffre d'affaires de 11%.

Canon, qui a présenté ses résultats trimestriels après la fermeture, a été mieux traité: le titre n'a abandonné que 0,35% à 3.381 yens.

Parmi les traditionnelles valeurs phares, Sony a rebondi de 0,51% à 2.850 yens après un plongeon lundi, Sharp a stagné, Toyota a lâché 0,72% à 5.949 yens et Nissan 0,99% à 1.049,50 yens.

Les banques aussi ont été délaissées: -3,56% à 560,90 yens pour Mitsubishi UFJ Financial Group, -2,08% à 179 yens pour Mizuho.

kap/mml