Tokyo (awp/afp) - L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a fini la séance de vendredi sur un rebond, aidé par Wall Street où des indicateurs ont mis du baume au coeur des investisseurs.

A l'issue des échanges, l'indice Nikkei des 225 valeurs vedettes a gagné 0,50% (+110,44 points) à 22.200,56 points, et l'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a augmenté de 0,12% (+1,96 point) à 1.616,93 points.

Du côté des changes, le dollar stagnait autour de 111,91 yens tandis que l'euro refluait à 125,80 yens, contre 126,42 yens jeudi à la fermeture de la place tokyoïte.

"Des prises de profits ont freiné la hausse des valeurs dans l'après-midi", écrit la maison de courtage Okasan Securities.

Sur les 225 composantes du Nikkei, moins de la moitié ont augmenté, mais certaines dans des proportions importantes comme les fabricants de composants Screen Holdings (+5,96%) ou Minebea (+4,53%).

L'action du pionnier japonais des jeux vidéo Nintendo, qui ne fait pas partie du Nikkei 225, a bondi de 14,11% à 39.200 yens, dopée par l'approbation des autorités pour la vente de sa console Switch en Chine avec un jeu de la saga Super Mario Brothers.

Tencent avait formulé une demande auprès d'autorités de sa région pour obtenir l'autorisation de vendre la Switch accompagnée d'une version spéciale du jeu Super Mario Brothers U Deluxe.

Selon un avis émanant d'une instance locale de la province de Canton consulté par l'AFP, Tencent a reçu le feu vert pour distribuer la Switch, à moins que dans les 7 jours une contestation argumentée ne soit notifiée aux autorités et acceptée.

Selon des courtiers cités par l'agence Bloomberg, compte tenu de la notoriété planétaire de Mario, si la Switch était effectivement vendue en Chine, elle aurait des chances d'y rencontrer un grand succès.

L'action de l'autre grand nom des jeux vidéo, Sony, a de son côté seulement grignoté 0,60% à 5.331 yens.

Dans le secteur toujours très regardé de l'automobile, Nissan a dévissé de 2,23% à 939,3 yens après un article du quotidien Nikkei qui a affirmé que le groupe envisageait une baisse de 15% de sa production en 2019/20 (à 4,60 millions d'unités), comparée à celle estimée pour 2018/19.

Nissan a contesté ces assertions peu avant la clôture, les qualifiant de "complètement fausses", tout en indiquant que les prévisions seraient annoncées le 14 mai lors de la présentation de ses résultats annuels.

Dans le même secteur, Toyota a cédé 0,25% à 6.958 yens. Le groupe a annoncé qu'il allait investir 667 millions de dollars dans le groupe américain Uber, en association avec l'équipementier Denso. Toyota déboursera 300 millions de dollars de plus sur les trois prochaines années.

Dans le même temps, SoftBank Group, via son fonds SoftBank Vision Fund, va de son côté injecter 333 millions de dollars dans Uber. L'action SoftBank Group a légèrement progressé, de 0,08% à 11.545 yens.

Cette mise de fonds dans la division de conduite autonome d'Uber (Uber ATG) marque un renforcement des liens noués entre ces firmes japonaises et la jeune pousse américaine qui s'apprête à entrer en Bourse.

kap/lth