Tokyo (awp/afp) - La Bourse de Tokyo a ouvert mercredi en forte baisse, lestée par les pertes sévères de Wall Street la veille dans le sillage d'un bond des rendements obligataires et le retour imminent de restrictions sanitaires dans une grande partie du Japon.

L'indice vedette Nikkei lâchait 1,89% à 27.722,03 points vers 00H50 GMT et l'indice élargi Topix reculait de 2,02% à 1.938,35 points.

Wall Street a chuté mardi, surtout son indice Nasdaq à forte coloration technologique.

Les interrogations sur les prochaines actions de la Réserve fédérale américaine (Fed) pour dompter l'inflation ont fait de nouveau bondir les rendements des bons du Trésor américain, un facteur négatif pour les marchés d'actions.

"Le niveau d'incertitude du marché est élevé" et les fortes fluctuations des cours "risquent de perdurer jusqu'en mars, tant que la Fed n'aura pas clarifié les prochaines étapes de sa politique monétaire", selon Mitsushige Akino, un responsable de Ichiyoshi Asset Management cité par l'agence Bloomberg.

Par ailleurs, au Japon, la recrudescence du coronavirus continue d'inquiéter les investisseurs du fait de son impact potentiel sur la reprise économique. Des restrictions devraient être annoncées par le gouvernement en fin de semaine pour Tokyo et une dizaine d'autres départements de l'archipel.

Du côté des valeurs

SONY SONNÉ PAR MICROSOFT: le titre Sony s'effondrait de 9,45% à 12.885 yens, sa pire glissade depuis le choc initial de la pandémie en mars 2020.

En cause, l'annonce par son grand concurrent sur le marché mondial du jeu vidéo, l'américain Microsoft, de son intention de racheter l'éditeur vedette Activision Blizzard ("Call of Duty", "Candy Crush"...) pour la somme astronomique de 68,7 milliards de dollars, ce qui serait une acquisition record pour le secteur.

TOYOTA TOUJOURS EN MANQUE DE SEMI-CONDUCTEURS: l'action Toyota abandonnait 2,62% à 2.360 yens. Le groupe a annoncé mardi soir avoir renoncé à son objectif de produire 9 millions de véhicules de ses marques Toyota et Lexus sur son exercice 2021/22 qui s'achèvera le 31 mars, étant encore obligé de suspendre une partie de sa production au Japon en février à cause de la pénurie mondiale de semi-conducteurs.

Du côté des devises et du pétrole

Le yen se stabilisait par rapport au dollar: vers 00H45 GMT un dollar s'échangeait pour 114,64 yens contre 114,61 yens la veille à 21H00 GMT.

L'euro valait 129,84 yens, quasi inchangé là aussi par rapport à mardi à la fin des échanges (129,80 yens).

Par ailleurs un euro se négociait pour 1,1325 dollar, soit le même cours que mardi 21H00 GMT.

Remonté mardi à ses plus hauts niveaux depuis 2014, le pétrole continuait de flamber: vers 00H40 GMT, le prix du baril américain de WTI gagnait 1,67% à 86,86 dollars.

L'Opep a maintenu mardi ses prévisions de hausse de la demande mondiale de brut cette année, qu'elle a jugée "robuste", alors que les cours du pétrole sont déjà dopés par des perturbations de l'offre et de vives tensions géopolitiques.

etb/dth