Ajoute clôture de Hong Kong, cours des devises et du pétrole actualisés, détails.

Tokyo (awp/afp) - La Bourse de Tokyo a rebondi vendredi, soulagée par une déclaration jugée plutôt rassurante de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) sur le coronavirus, mais dont la Bourse de Hong Kong n'a finalement pas profité.

Après avoir atteint la veille son plus bas niveau en trois mois, l'indice vedette de Tokyo, le Nikkei, a clôturé sur un gain de 0,99% à 23.205,18 points. Il a toutefois lâché 2,6% sur l'ensemble de la semaine écoulée, plombée par les craintes de l'impact du coronavirus sur l'économie chinoise, voire mondiale.

L'indice élargi Topix de la Bourse de Tokyo a quant à lui progressé vendredi de 0,58% à 1.684,44 points.

L'OMS a déclaré jeudi que l'épidémie du nouveau coronavirus apparu en Chine constituait une "urgence de santé publique de portée internationale".

Mais l'OMS n'a pas appelé à limiter les voyages et les échanges commerciaux avec la Chine, ce qui a "soutenu" le marché tokyoïte, a déclaré à l'AFP Makoto Sengoku, analyste du Tokai Tokyo Research Institute.

"Nous ne savons pas encore comment la situation du virus va évoluer, mais au moins la prudence excessive a faibli" chez les investisseurs, a ajouté cet analyste.

A Hong Kong cependant, l'indice Hang Seng, qui avait démarré la séance en hausse, a inversé la tendance dans l'après-midi pour clôturer finalement sur un nouveau retrait de 0,52% à 26.132,63 points. L'indice hongkongais a chuté de plus de 7% sur ses cinq dernières séances cumulées.

Les échanges sur les Bourses de Shanghai et Shenzhen devaient initialement reprendre ce vendredi après une semaine de pause en raison des congés du Nouvel An chinois, mais à cause du coronavirus les autorités du pays ont décidé de reporter leur réouverture à lundi prochain.

Du côté des valeurs

La plupart des secteurs d'activité représentés sur le Nikkei ont fini en territoire positif vendredi, surtout la santé, l'immobilier et les matériaux. A l'inverse, les fournisseurs d'énergie, les télécoms et les valeurs pétrolières ont reculé.

NINTENDO PUNI: le titre du pionnier japonais des jeux vidéo Nintendo a souffert (-3,55% à 40.770 yens). Bien que le groupe ait relevé la veille ses prévisions de résultats pour son exercice en cours 2019/20, les investisseurs sanctionnaient notamment sa performance opérationnelle au troisième trimestre inférieure aux attentes. Le coronavirus menace en outre sa production mondiale de consoles, qui sont fabriquées en Chine.

SCREEN HOLDINGS TOUJOURS EN DÉROUTE: l'action du fabricant nippon de semi-conducteurs Screen Holdings a continué de chuter (-6,52% à 5.880 yens), après s'être déjà effondré la veille en raison de prévisions de résultats annuels révisées en forte baisse.

FUJITSU S'EST ENVOLÉ: le titre Fujitsu a été plébiscité (+12,01% à 11.615 yens), dopé par le net relèvement des prévisions de bénéfices annuels du groupe informatique la veille, lequel a par ailleurs annoncé un plan de rachat d'actions de 50 milliards de yens.

Du côté des devises et du pétrole

Le yen perdait un peu de terrain face au dollar, un mouvement favorable aux valeurs exportatrices japonaises: vers 09H15 GMT un dollar s'échangeait pour 109,01 yens, contre 108,91 yens la veille après la clôture de la Bourse de Tokyo, point de repère des investisseurs nippons.

La monnaie japonaise baissait aussi face à l'euro, qui valait 120,20 yens vers 09H15 GMT, contre 119,92 yens la veille.

L'euro faiblissait légèrement par rapport au dollar, à raison d'un euro pour 1,1026 dollar, contre 1,1033 dollar la veille à 20H00 GMT.

Les prix du pétrole se redressaient, après avoir terminé en forte baisse jeudi en raison des craintes sur l'impact du coronavirus sur la demande chinoise. Après 09H00 GMT le baril de brut américain WTI rebondissait de 1,05% à 52,69 dollars et le baril de Brent de la mer du Nord gagnait 0,94% à 58,84 dollars.

etb/evs