Hausse, inflation, change voici l’ISE 100

La Turquie est très active sur le plan géopolitique depuis le début de l’année. Outre les tensions avec l’Union Européenne, le pays doit faire face à une inflation record suite à une défiance accentuée ces dernières années entre Ankara et les marchés. Et pourtant, l’indice de référence du pays, l’ISE 100 est à son plus haut historique et s’établit à 1362 points. En effet, le rapprochement de la Turquie avec la Chine a fortement influencé certaines entreprises du secteur industriel. Pékin souhaite faire de la Turquie un nœud important de son nouveau projet de Route de la Soie et a ainsi massivement investi dans les infrastructures de transport du pays pour les remettre au goût du jour tout en soutenant massivement une monnaie en crise. L’objectif ultime de Xi Jinping étant de faire de la Turquie une place tournante du commerce entre la Chine et l’Europe.

Cette situation géopolitique se reflète sur les marchés et notamment sur le secteur industriel. Les fabricants de produits en fer et en acier comme Kardemir ou Eregli Demir ont vu leur titre progresser respectivement de 93% et de 48%. Alors que le conglomérat industriel Dogan a gagné 65% depuis le début de l’année. L’industrie chimique est également l’une des grandes gagnantes de cette année avec Gubre Fabrikalari qui a vu son titre quadrupler depuis le début de l’année ou Petkim Petrokimyaqui se contente de 48% d’augmentation. Enfin, Covid-19 oblige, certaines sociétés ont évolué en corrélation avec la rotation sectorielle mise en évidence au printemps dernier. La compagnie aérienne Pegasus Hava ou l’exploitant d’aéroport TAV Havalimanlari (TAV Airports) ont ainsi vu leur titre chuter respectivement de 25% et 30%. Dans le même temps, le raffineur de pétrole Turkiye Petrol Rafinerileri (Tüpras) a perdu 23% avec la chute des cours du baril et la banque turque Akbank a également reculé de 22%. Toutefois, cette baisse a été compensée par la bonne performance du secteur industriel ce qui permet à l’indice de prendre 16,99% depuis le début de l’année. Une performance brute à relativiser au vu d'une inflation annuelle de 14% en novembre et d'une forte dévaluation de la devise turque, notamment vis à vis de l'euro. 

Source : zonebourse.com

OMX NORDIC 40 l’indice de Vikings 

L’OMX Nordic 40 bat à plat de couture le Stoxx Europe 600. Depuis le 1er janvier 2020, l’indice se paie le luxe d’afficher une performance haussière de près de 14%, équivalente à celle du S&P 500. 

Fait notable en cette année où les valeurs technologiques ont affiché des performances record, si l’on prend les 7 entreprises de tête, seule Hexagon AB est une valeur technologique et elle ne représente que 11% de la capitalisation. Les secteurs les plus représentés parmi les gagnants de l’indice sont l’énergie (34,0%), les services aux collectivités (26,8%), les valeurs industrielles (14,3%), la santé (9,32%) et la consommation non-cyclique (4,5%).

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Si nous réitérons l’exercice avec toutes les valeurs qui affichent une performance positive depuis le premier janvier, là encore, les “technos” ne pondèrent que 11,7% du total en matière de capitalisation, via trois entreprises (Ericsson AB, Hexagon AB et Nokia OYJ). En revanche, les valeurs Industrielles et le secteur de la santé représentent respectivement 28% et 27% des entreprises qui ont tiré l’indice vers le haut. La bonne performance de l’OMX Nordic 40 s’explique donc en partie par une forte pondération “covid-friendly”. 

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De plus, comme toutes les places boursières mondiales, l’indice a été touché par le phénomène de rotation sectorielle du mois de novembre comme l’illustre le graphique ci-dessous. 

Illustration de la rotation du mois de Novembre avec un regain d’intérêts pour les valeurs cycliques (ici Volvo) et une prise de bénéfice pour les pharmaceutiques (Novo Nordisk)

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Les indices les plus performants de la semaine


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Les indices les moins performants de la semaine

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