• MSCI China Index 

Regroupant les 697 plus grandes capitalisations chinoises, le MSCI China est un des indices phares du (nouveau) nouveau monde. Pourtant, celui-ci est peu connu du grand public. Il s'avère en réalité un indice généraliste et accessible pour les investisseurs occidentaux souhaitant parier sur le rebalancement du pouvoir économique mondial en faveur de la Chine. Regardons sa composition pour mieux comprendre son évolution récente.

En effet, sur sa performance YTD, il y a à dire. En surperformant tous les autres indices occidentaux depuis le 1er janvier (+13%), le MSCI China prend les devants d'une année 2021 encore mouvementée. Il bénéficie d'un retour de la croissance chinoise, premier grand pays à renouer avec une croissance positive suite à la crise du coronavirus, pourtant épicentre de la pandémie. En outre, la Chine n'a pas connu un plan de distribution de cash comme aux Etats-Unis, ou de subvention de la dette. Le pays est simplement resté le fournisseur d'un monde qui s'est renfermé par crainte de la contagion du virus.

Source : zonebourse.com

Regardons de plus près sa performance spectaculaire, et là encore, sa composition est à rapprocher des indices que l'on connaît bien aux USA comme le S&P500 ou le Nasdaq-100. Le poids des 10 plus grandes capitalisations représente plus de 50% de l'indice (vs. précisément 52% pour le Nasdaq-100) et explique en grande partie la performance de l'année écoulée, à l'image de la plus grande capitalisation (Tencent) qui surperforme l'indice (voir graphique). 

Source : zonebourse.com

  • BEL 20 : 2021 est définitivement meilleure que 2020 

L’indice qui réunit les vingt plus grosses capitalisations belges poursuit sa remontée entamée après l’annonce des vaccins en novembre dernier et propose une des plus belles performances de ce début d’année avec une progression de 5.81% la semaine dernière. Comme souvent chez les petits indices, le Bel20 a la particularité de n’intégrer qu’un seul vrai poids lourd à sa composition : Anheuser-Busch Inbev. Le brasseur a vu son titre rebondir ces derniers jours (5.39%) après la forte baisse du début d’année due aux inquiétudes liées aux nouvelles restrictions sanitaires.

Mais contrairement au SMI suisse par exemple, dans lequel Nestlé et Roche tiennent une place prépondérante, le BEL 20 se distingue par une limitation du poids de chacune des sociétés qui le composent à 14%. Ainsi, Anheuser pèse 14% de l’indice avec une capitalisation de 130 milliards € et celle de son dauphin ING GROEP lui est 3,5x inférieure (36,4 milliards €) ! Le premier groupe financier du Benelux se reprend doucement après une année 2020 catastrophique, il progresse de 1.64% depuis le 1er janvier 2021.

Notons que seules deux valeurs sont dans le rouge en 2021, le brasseur Anheuseur (-3.91%), miné par les perspectives sanitaires et le groupe de chimie Solvay (-2.52%).

Les belles histoires vont du côté de la  biotech Argenx qui surfe sur sa dernière levée de fonds de 1Mrd $ pour enregistrer une hausse de 26.94%? et du spécialiste du recyclage Umicore (+19.75% en 2021).

Variation du Bel 20 sur 9 mois

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  • TECDAX PERFORMANCE INDEX : l’homologue du Nasdaq

Le TecDAX (TDXP) est un indice actions d’outre-Rhin appartenant à la famille du DAX, il regroupe la performance des 30 plus grandes entreprises allemandes du secteur des technologies. Cousin  allemand du Nasdaq (NDAQ) américain, il était surnommé « SunDax » (Sun : « soleil ») à cause du grand nombre de sociétés allemandes spécialisées dans la fabrication et la commercialisation des panneaux solaires qui y étaient inscrites.

Il   s'avère   être en   réalité   un   indice   spécialisé dans la Tech allemande et   accessible   pour   les   investisseurs à travers des ETF comme le  ISHARES TECDAX(DE) UCITS. Pour   mieux   comprendre   son évolution de plus de 9% depuis le début de l’année, observons   sa   composition. En haut de l’indice se trouvent les actions de Cancom, Infineon, Dialog Semiconductor  et Carl Zeiss Meditec qui  connaissent une évolution de plus de 10% depuis le début de l’année.

L’indice a bénéficié de la hausse de la demande et de la pénurie de semi-conducteurs dans le secteur automobile et les objets connectés, mais également de certaines d’acquisitions comme le mariage de Renesas avec Dialog pour un total de 4,9 milliards d'euros. Certaines valeurs de l’indice bénéficient également de la crise du coronavirus, des confinements et surtout de la troisième vague en Europe. C’est le cas de la société  Carl Zeiss Meditec, spécialisée dans les systèmes de visualisation micro-chirurgicaux, ou de Cancom, fournisseur d'infrastructures et de services informatiques pour entreprises, qui tire profit du télétravail ou du passage anticipé au numérique. 

Jusqu'à présent, le bilan du TecDAX est positif pour l'année civile en cours. Depuis le début de l'année, la valeur de l’indice augmenté de 9,28%, il surperforme ainsi son homologue américain le Nasdaq d'environ 2.5% depuis le début du mois de  février. Reste à savoir si cette tendance se poursuivra avec l'arrivée des nouveaux vaccins, l'accélération de la campagne de vaccination et le retour de la croissance en Europe. 

Le TecDAX a été introduit en 2003 après que Deutsche Börse a abandonné son ancien segment de marché “Neuer Markt” pour les entreprises technologiques et que le calcul de son indice NEMAX 50 a expiré, suite à des malversations sur certaines écritures de ses bilans comptables.

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  • L’euro Stoxx 50 gagne près de 5% sur la séquence hebdomadaire

L’Euro Stoxx 50 est un indice qui est composé de 50 entreprises de 11 pays de la zone euro (Autriche, Belgique, Finlande, France, Allemagne, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Portugal et Espagne). Ces sociétés sont les plus grandes entreprises en termes de capitalisation flottante.

A l’image des bourses mondiales, l’Euro Stoxx 50 a repris de la vigueur lors de la dernière séquence hebdomadaire puisqu’il a gagné plus de 5%. Bénéficiant ainsi d’un reflux relatif de l’incertitude occasionné par l’épisode Gamestop et del'exubérance irrationnelle de certaines valorisations, montée en épingle par des traders “justiciers” entre autres (mais aussi certainement par des investisseurs infiltrés dans le forum wallstreetbets). Les autorités de marché ayant momentanément rassuré les opérateurs, les 5 séances de la semaine dernière ont été guidées par des événements plus habituels, à savoir les publications de résultats, de relatives bonnes nouvelles du côté de l’emploi américain, et l’optimisme occasionné par une potentielle nouvelle relance budgétaire américaine.

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Les 10 secteurs qui pondèrent l’indice ont tous affiché des performances positives allant de 8.14% pour les services financiers, à 0.44% pour l’immobilier.

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Parmi les hausses les plus significatives de l’indice, on notera les performances de Daimler qui a profité de son statut de valeur cyclique, des anticipations optimistes des investisseurs sur la relance économique, ainsi que de la revue à la hausse de son objectif de cours par Jefferies, passant ainsi de 70 à 83 euros au lendemain de l’officialisation du projet du constructeur de se diviser en deux entités (véhicules de tourisme et poids lourds). Le titre a ainsi gagné près de 15% en cinq jours. Banco Santander et Adyen, la fintech néerlandaise, prennent toutes deux près de 15%, en dépit de résultats peu convaincants pour la banque espagnole. Bayer abénéficié d’un accord qu’elle a trouvé avec les plaignants dans l’affaire Roundup, dégageant un peu l’horizon pour le groupe. 

Nokia OYJ concède plus de 9.5% après avoir prévenu que l’année 2021 promettait d’être difficile malgré un bon quatrième trimestre. Le groupe finlandais est le seul de l’indice a afficher une sous-performance hebdomadaire notable.