Si les prix du pétrole ont cédé du terrain la semaine dernière, la volatilité, elle, ne faiblit pas. Les dernières sessions sont restées agitées, avec des mouvements journaliers souvent brutaux, à la hausse comme à la baisse. Les opérateurs suivent effectivement de près les pourparlers entre les délégations russes et ukrainiennes et guettent le moindre signe d'apaisement qui serait synonyme d'une détente des cours. Au niveau des prix, les cours se maintiennent au-delà du seuil des 100 USD pour les deux références mondiales, le Brent (111 USD) et le WTI (108 USD). L'offre demeure comprimée, poussant l'Agence internationale de l'énergie (IEA) à inciter les pays de l'OPEP à augmenter significativement leur production lors de leur prochain sommet mensuel. Pour le moment, le cartel reste insensible à ce type de demande et s'en tient à sa feuille de route, celle d'une levée progressive des quotas de production. 

Coup dur pour les acheteurs d'or, qui voient le prix du métal doré s'éloigner du seuil des 2000 USD l'once, malgré la hausse de l'inflation et l'incertitude créée par la guerre en Europe. Les investisseurs ont retrouvé un peu d'appétit pour le risque, comme en témoignent les variations des principaux indices boursiers du globe. Cela se fait au détriment de l'or, mais également du segment des métaux précieux en général, puisque l'argent, le platine et le palladium ont inscrit une semaine de baisse. Du côté des métaux industriels, l'heure est aussi à la détente, une pause plus que légitime après le rallye réalisé par l’ensemble du compartiment. Le cuivre se stabilise autour de 10.250 USD, l'étain souffle à 42.450 USD tandis que l’aluminium se négocie à 3380 USD la tonne. En revanche, le LME peine toujours à faire reprendre les échanges sur le nickel, dont le cours a atteint rapidement la limite quotidienne maximale imposée par le LME, fixée à +/-5%. 

Concernant les soft commodities, les prix du blé et du maïs ont reculé cette semaine à Chicago, respectivement à 1075 et 754 cents le boisseau.