Énergie : Les cours du pétrole ont cédé du terrain la semaine dernière. La montée des tensions géopolitiques en Ukraine, qui s'accompagnent généralement d'une montée des cours du baril, n'a été qu'éphémère dans la mesure où les Etats-Unis ont rapidement écarté la thèse d'un bombardement russe de l'autre côté de la frontière ukrainienne, en territoire polonais. Les cours ont ainsi été davantage orientés par les déclarations de l'OPEP, qui a abaissé une nouvelle fois ses prévisions de demande de pétrole en raison de la lente réouverture de la Chine, toujours pénalisée par sa politique zéro-Covid. La prudence du cartel, qui dresse un sombre tableau de l'économie mondiale, a donc pesé sur le sentiment des opérateurs. Le baril de Brent et de WTI s'échangent respectivement à 87 et 79 USD. En Europe, la chute des températures acte le début de la saison de chauffage. Toutefois, ce n'est pas suffisant pour observer une pression sur les cours du gaz naturel puisque les niveaux de stockage européens sont pratiquement pleins. Le TTF de Rotterdam, qui est l'indice de référence pour les prix du gaz en Europe, se négocie autour de 110 EUR/MWh. 

Métaux : Les cours des métaux de base reprennent leur souffle après leur important rallye initié depuis le début du mois. Tous les regards se tournent vers la Chine et ses nouvelles mesures pour stimuler la demande en métaux. Le nickel a bondi en milieu de semaine en tutoyant la barre des 30.000 USD. L'un des plus gros gisements, qui se situe en Nouvelle-Calédonie et détenu par Trafigura, a dû réduire sa production puisque d'importantes précipitations ont provoqué une fuite dans un barrage de résidus. Au LME, la tonne de nickel s'achète désormais autour de 24.850 USD, contre 8050 USD pour le cuivre. Concernant les métaux précieux, la relique barbare marque aussi une pause à 1740 USD.

Produits agricoles : Du côté des soft commodities, les prix du blé et du maïs ont reculé cette semaine à Chicago à respectivement 800 et 660 cents le boisseau. La Russie a accepté de renouveler l'accord sur les céréales ukrainiennes pour quatre mois supplémentaires.