Pétrole : La dégradation des statistiques économiques aux Etats-Unis pèse clairement sur les cours pétroliers. Dit d'une autre manière, le risque de récession demeure le principal catalyseur des prix à court terme alors que fondamentalement, les marchés pétroliers restent extrêmement tendus en raison d'une offre limitée. A cet égard, l'OPEP+ a confirmé la semaine dernière l'augmentation de sa production de 648 000 barils par jour, tout en reconnaissant bénéficier d'une marge de manœuvre très étroite afin d'augmenter leur capacité de production de manière plus agressive. Ce sera pourtant une question qui sera abordée au courant du mois de juillet par Joe Biden, qui doit se rendre au Moyen-Orient pour réclamer aux producteurs régionaux une hausse plus significative de leur production. Sur les cinq dernières séances, le pétrole a perdu un peu de terrain avec un Brent de Mer du Nord à 110 USD le baril et un brut léger américain WTI à 107 USD.

Métaux : Du rouge, du rouge et encore du rouge. Tous les métaux industriels ont inscrit une performance hebdomadaire négative et terminent le premier semestre à proximité de leur plus bas niveau de l'année. C'est le cas pour la tonne de cuivre à 7975 USD, pour l'aluminium à 2380 USD, pour le zinc à 3120 USD mais également pour le plomb (1920 USD), le nickel (21.650 USD) et l'étain (27.000 USD). Malgré des problèmes d'approvisionnement, qui tirent les stocks vers le bas, les vents contraires macroéconomiques pèsent sur les prix des métaux de base. Face à cette purge des prix, les détenteurs d'or peuvent se consoler comme ils le peuvent puisque le métal doré (libellé en dollars) limite sa perte à près de 2% depuis le 1er janvier. Au niveau des prix, l'once d'or se négocie autour de 1800 USD.

Produits agricoles : Les prix des céréales se sont nettement détendus la semaine dernière à Chicago. La Russie a affirmé avoir délibérément retiré ses troupes de l'indéfendable et stratégique île des Serpents, un bout de territoire ukrainien situé en Mer Noire, afin de ne pas entraver les efforts de l'ONU qui souhaite sécuriser les explorations ukrainiennes de produits agricoles par un corridor maritime. Le blé s'échange à 840 cents le boisseau, contre 620 cents pour le maïs.