Par Christophe Barraud et Vanguélis Panayotis.
Dans notre précédente note, nous avions souligné que la croissance française rebondirait significativement au 3ème trimestre suite au déconfinement. Ce phénomène s’explique essentiellement par une augmentation des dépenses des ménages qui a notamment bénéficié au secteur du tourisme durant les vacances d’été. Néanmoins, comme nous l’avions également montré, la reprise économique a montré des signes d’essoufflement à partir de la mi-août suite au regain d’inquiétude vis-à-vis de la situation sanitaire et à l’atonie de la demande constatée par de nombreuses entreprises opérant dans le secteur des services. Les derniers chiffres publiés pour le mois de septembre ont confirmé nos craintes de rechute de l’activité pour la fin de l’année. La France a fait l’objet de restrictions (comme une quatorzaine d’isolement obligatoire au retour) imposée par différents pays européens comme le Royaume-Uni, la Belgique et l’Allemagne mais a aussi été contrainte de durcir les règles dans plusieurs métropoles clés comme Marseille et Paris. Ces mesures ont déjà poussé l’Insee à revoir en baisse ses perspectives de croissance pour le 4ème trimestre (de +1% à 0%). Néanmoins, les révisions à la baisse sont susceptibles de se poursuivre dans un contexte où les entreprises ne semblent pas en mesure de prendre le relais dans la phase de reprise en raison d’une incertitude croissante sur les perspectives à court et à moyen terme (nouvelle vague épidémique, vague de faillites, Hard Brexit, élections américaines, etc.).