20.03.20 Global Flows Map

Semaine du 16 au 22 Mars 2020

Il y a seulement cinq jours, nous écrivions que nous avions vécu la plus folle semaine depuis la crise de Lehman Brothers en 2008, mais le pire était à venir ! La situation sur les marchés s’est à nouveau aggravée cette semaine, les opérateurs faisant face à des variations de prix spectaculaires en raison de l’incertitude totale sur l’évolution de la pandémie de Covid-19. La plupart des pays, états et villes ont mis en place des mesures de confinement draconiennes pour tenter de circonscrire la propagation du virus, ce qui va automatiquement plonger l’économie mondiale dans une profonde et longue récession.

Toutes les classes d’actifs sans exception ont fait l’objet de ventes massives, les investisseurs se ruant sur le dollar et les bons du Trésor américains à très court terme (taux du 3 mois tombant à seulement 5 points de base).

Le S&P 500 a plongé de 14.98%, sa pire performance hebdomadaire depuis Octobre 2008, et le Nasdaq Composite a perdu 12.64%, éclipsant ainsi le plan de sauvetage américain de 1.300 milliards de dollars pour aider les ménages et entreprises à surmonter le choc économique. Il faut par ailleurs noter que la capitulation des marchés s’est traduite par l’activation des mécanismes de coupe-circuit tout au long de la semaine.

Les marchés européens et asiatiques ont également clôturé dans le rouge, quoique dans une moindre mesure (MSCI EMU, Nikkei et Shanghai Composite en baisse de 1.80%, 5.04%, 4.91% respectivement). Plusieurs pays européens ont interdit les ventes à découvert en raison des niveaux extrêmes de volatilité atteints.

Tous les secteurs d’activité S&P ont affiché des pertes à deux chiffres, les mieux lotis, si l’on peut dire, étant les biens de consommation de base (-11.32%) et les services de télécommunication (-12.25%).

L’immobilier a subi la correction la plus importante (-22.99%), suivi par le secteur de l’énergie (-19.63%) mis sous pression par les prix du pétrole qui se sont littéralement écroulés, signant une de leurs pires semaines (brut WTI en chute de 29.31% à $22.43 le baril). La guerre des prix entre la Russie et l’Arabie Saoudite n’a pas fini de causer des ravages.

De même, la semaine a été particulièrement chaotique sur les marchés du crédit, malgré les plans de soutien américain (“Commercial Paper Funding Facility”) et européen, la BCE proposant de racheter 750 milliards d’euros de dette publique et privée, d’ici à la fin de l’année, pour soulager les banques.

Les obligations privées de notation supérieure ont abandonné 8% aux Etats-Unis et quelques 5% en Europe, tandis que les titres à haut rendement perdaient 10.58% aux Etats-Unis et 9.36% en Europe.

Les emprunts d’Etat à long terme n’ont pas du tout servi d’amortisseurs à la chute vertigineuse du crédit et des actions, bien au contraire. Le rendement du 10 ans américain est resté quasiment inchangé, tandis que le Bund allemand de même maturité progressait de -0.54% à -0.32%. Même tendance pour l’OAT française à 10 ans qui est maintenant repassée en territoire positif (rendement de +0.12%).

Enfin, l’or a été l’autre victime de la course à la liquidité, tombant sous les $1,475 l’once ce jeudi, soit $200 sous son plus haut de la semaine précédente. Les investisseurs, et notamment des hedge funds, ont vendu le métal précieux pour couvrir les appels de marge sur les autres marchés. L’or finit ainsi la semaine en retrait de 2.12% malgré un léger rebond vendredi.

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