21.2.20 Global Flows Map

Semaine du 17 au 23 Février 2020

Avec un nombre croissant de personnes infectées par le coronavirus un peu partout dans le monde, les craintes grandissent quant à l’impact de l’épidémie sur les résultats des entreprises, même si la banque centrale chinoise est encore intervenue pour faciliter les conditions de financement de l’économie (baisse de son taux d’intérêt à un an).

A titre d’illustration, Apple a annoncé en début de semaine qu’elle ne tiendrait pas ses objectifs du premier trimestre 2020 en raison du ralentissement brutal de la production d’iPhones et d’une chute de la demande en Chine. Le prix de l’action a logiquement baissé de 3.66% sur la semaine. Les valeurs technologiques, très sensibles aux nouvelles en provenance de Chine, ont décroché de leurs plus hauts, en perdant en moyenne 2.53%, soit la plus mauvaise performance hebdomadaire parmi les secteurs S&P. Les secteurs les plus défensifs tels que les services d’utilité publique (inchangés sur la semaine) et l’immobilier coté (-0.19%) parvenaient à résister au retour de la volatilité (VIX en progression de 25% au dessus de 17). Il est également intéressant de noter que le secteur de l’énergie terminait dans le rouge (-0.95%) bien que le brut américain se traitait 2.56% plus cher que la semaine dernière à $53.38 le baril. En fait, si l’Agence Internationale de l’Energie a déclaré que le coronavirus entraînerait une baisse de la demande de pétrole de 435 000 barils par jour en glissement annuel au premier trimestre, l’OPEP et ses alliés ont conclu depuis un accord pour réduire la production de pétrole de 1.7 million de barils/jour jusqu’à la fin mars.

En résumé du côté des grands indices, le S&P500 glissait de 1.25%, le Nasdaq Composite abandonnait 1.59% et le Dow Jones Industrial Average lâchait 1.38%. La plupart des bourses mondiales subissaient ce retournement de tendance (MSCI EMU :  -0.96% ; MSCI EM : -2% ; Nikkei : -1.27%), à l’exception notable de la Chine (Shanghai composite : +4.2% !).

Dans ce contexte morose, la fuite vers la qualité favorisait les emprunts d’Etat (le 10 ans américain tombant sous 1.5% pour la première fois depuis août 2016, à 1.46%, soit 10 points de base sous le Bon du Trésor à 3 mois, confirmant ainsi l’inversion de la courbe des taux), l’or (contrat à terme progressant de 3.91% à $1,644.60 l’once, soit très au-dessus de la résistance symbolique des $1,600 l’once), et enfin l’argent qui bondissait de 5.62%.

Même tableau pour les obligations d’entreprises de notation supérieure (+0.12% en Europe, +0.48% aux Etats-Unis) tandis que les titres à haut rendement ne flanchaient pas (+0.11% en Europe, +0.05% aux Etats-Unis). En revanche, la dette émergente reperdait plus (-0.82% en devises locales) que ce qu’elle avait réussi à regagner la semaine passée.

En savoir plus : https://www.trackinsight.com/en/weekly-flow-report/2020-02-21/global

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