8.5.20 Global Flows Map

Semaine du 4 au 10 Mai 2020

Les bourses se sont nettement ressaisies ces derniers jours, les tensions sino-américaines s’apaisant progressivement et mettant ainsi un terme à deux semaines de pertes. Le Dow Jones Industrial Average reprenait 2.56%, le S&P 500 progressait de 3.5%, tandis que le Nasdaq Composite s’envolait de 6%, revenant en terrain positif depuis le début de l’année. L’indice VIX plongeait sous les 28 pour la première fois depuis le 26 février. Le sentiment de marché a également bénéficié du rebond des exportations chinoises en avril (Shanghai Composite en hausse de 1.23%).

Pourtant, les données macroéconomiques publiées aux États-Unis laissent un goût amer, alors que le nombre de cas de Covid-19 augmente. Plus de 33 millions de personnes ont demandé des allocations chômage sur les 7 dernières semaines (3.17 millions de plus sur la semaine se terminant le 2 mai). Le secteur des services s’est contracté à un rythme jamais vu depuis 2009 (ISM non manufacturier à 41.8 en avril, mettant ainsi fin à 122 mois de croissance ininterrompue). Les acteurs de marché préfèrent apparemment voir le verre à moitié plein, en faisant confiance à la Fed pour injecter les liquidités nécessaires et en espérant que la réouverture des entreprises déclenchera la reprise en V tant désirée, même si tout indique que l’angle du V sera vraisemblablement plus proche des 90 degrés que des 45.

Le panorama était quelque peu différent en Europe (FTSE 100 en hausse 3%, DAX 30 en progression plus modérée de 0.39%, tandis que le CAC 40 abandonnait 0.49% et que le MSCI EMU glissait de 0.03%). Les commandes passées à l’industrie manufacturière allemande ont chuté de 15.6% en mars en raison des mesures de confinement, ce qui donne un avant-goût plutôt catastrophique des chiffres attendus pour le mois d’avril. Pour compliquer encore la situation sur le vieux continent, la Cour Constitutionnelle de Karlsruhe a déclaré que l’un des programmes d’achats de titres de la BCE outrepassait son mandat. La réponse de la Cour de Justice Européenne ne s’est pas fait attendre, cette dernière rappelant vendredi qu’elle était “seule compétente” pour constater qu’un acte d’une institution de l’Union européenne était ou non contraire au droit de l’Union. La construction européenne n’est pas un long fleuve tranquille.

Tous les secteurs S&P ont viré au vert pour cette première semaine de mai, faisant fi de l’adage bien connu « sell in May and go away ». Une fois de plus, l’énergie a mené la danse (+8.25% avec les prix du pétrole qui ont bondi dans l’espoir que les baisses de production programmées et la réouverture des économies feraient baisser les énormes stocks actuels. L’appétit pour les valeurs techs reste vif (secteur en hausse de 6.64%). Les fabricants de micro-processeurs et les GAFAN poursuivaient ainsi sur leur lancée à l’instar de Applied Materials (+14.76%), KLA (+14.13%), et Apple (+7.58%). En queue de peloton, on retrouve les secteurs les plus défensifs (services d’utilité publique : +0.53%, biens de consommation de base : +0.87%).

L’appétit retrouvé pour le risque a poussé les rendements des emprunts d’Etat un petit peu plus haut (10-ans américain à 0.69% contre 0.64% la semaine précédente, Bund 10-ans prenant également 5bps à -0.54%) et impacté les obligations d’entreprises de notation supérieure (-0.98% en moyenne aux Etats-Unis et -0.46% en zone euro). En revanche, les vents sont restés porteurs pour les titres américains à haut rendement (+1.20%) et la dette émergente (+1.25% en devises locales).

Enfin, parmi les actifs refuges, l’or a plutôt bien résisté en gagnant finalement +0.76%.

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8.5.20 Global Aggregated Flows

8.5.20 Global Aggregated Performance

8.5.20 Global Winner Losers