27.3.20 Global Flows Map

Semaine du 23 au 29 Mars 2020

Mars a été un mois cauchemardesque pour les investisseurs. Pourtant, cette dernière semaine a permis d’entrapercevoir une lueur d’espoir au travers des nuages noirs qui s’amoncellent avec la crise sanitaire. Après l’effondrement brutal des marchés boursiers, les investisseurs ont pu respiré un peu dans le sillage du plan américain de 2.200 milliards censé limiter les impacts de la récession en cours.

Le S&P500 a ainsi bondi de 10.26% tandis que le Nasdaq progressait de 9.05%. Même tendance un peu partout dans le monde (MSCI World en hausse de 10.67%), même si la Chine n’a pas réussi à suivre le rythme (Shanghai Composite prenant seulement 0.97%), mais il est vrai qu’elle avait beaucoup moins perdu de terrain les semaines précédentes. Le plus fort rebond est finalement venu de Tokyo avec le Nikkei225 engrangeant plus de 2.800 points pour finir bien au-dessus de la barre des 19.000 pour la première fois depuis deux semaines (19.389 précisément, soit +17.14% sur la semaine).

Les secteurs d’activité les plus durement touchés la semaine dernière ont cette fois-ci surperformé le marché, notamment les services d’utilité publique (+17.68%), les valeurs industrielles (+15.43%), l’immobilier (+15.41%), ainsi que l’énergie (+12.18%), en dépit d’une nouvelle baisse des prix du pétrole (brut WTI rendant 4.10%, cinquième semaine de chute ininterrompue se traduisant par une perte cumulée de 58%).

Les services de télécommunication (+5.50%), les biens de consommation de base (+6.54%), et la santé (+8.08%) étaient en queue de peloton.

Comme la Réserve Fédérale a maintenant pris des mesures sans précédent pour soutenir le financement des entreprises américaines, on a pu observer une certaine détente sur les indices CDX et iTraxx, d’où un resserrement des spreads de crédit tant en Amérique du Nord qu’en Europe. Les obligations de bonne qualité et les titres à haut rendement ont ainsi repris respectivement 3.81% et 6.92% aux Etats-Unis.

Ce flux de bonnes nouvelles signifie t-il pour autant que nous sommes repassés en marché haussier alors que le nombre de personnes contaminées par le coronavirus progresse fortement aux États-Unis et que l’économie ralentit en conséquence, comme le montre malheureusement l’augmentation brutale du nombre de chômeurs (+3.3 millions en une semaine) ?

Il serait vraiment très hasardeux de penser qu’avec ce récent rally, le désastre soit derrière nous. Parmi les actifs refuge, l’or a repris sa marche en avant (+9.46% sur la semaine, la meilleure depuis septembre 2008) et le rendement du 10 ans américain est redescendu de 0.92% à 0.72%, signes que le stress est toujours bien présent dans le marché. Rappelons-nous également que l’indice VIX fleurte toujours avec les 65. Les États-Unis sont maintenant le pays qui enregistre le plus grand nombre d’infections connues, dépassant ainsi largement la Chine, l’Italie et l’Espagne, et le pire reste à venir. Maintenant que les gouvernements et les banques centrales ont abattu toutes leurs cartes, il y a quand même peu d’espoir que les marchés se redressent significativement tant que le nombre de nouveaux patients infectés par le Covid-19 n’aura pas commencé à décroître.

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