24.4.20 Global Flows Map

Semaine du 20 au 26 Avril 2020

La semaine a de nouveau été difficile sur le front de l’emploi américain avec 4.4 millions de personnes supplémentaires inscrites au chômage, portant ainsi le chiffre des pertes d’emploi sur les 5 dernières semaines à 26.5 millions. Le taux de chômage effectif poursuit donc sa progression à 20.6%, ce qui en fait le chiffre le plus élevé observé depuis la grande dépression des années 30 ! Par ailleurs, le nombre de décès dus au Covid-19 dépasse maintenant la barre des 52.000 aux Etats-Unis et tout indique que le retour à la normale prendra beaucoup de temps et sera certainement chaotique.

Dans la bataille qui opposent les tenants de la hausse et ceux qui anticipent une nouvelle correction des marchés boursiers, ces derniers l’ont finalement emporté cette semaine, même si Wall Street a clôturé la journée de vendredi sur une touche un peu plus positive. La plupart des grands indices ont ainsi terminé dans le rouge, sur fond de données économiques encore plus décevantes que ce qui était escompté, notamment en Europe où l’indice PMI flash composite (IHS Markit) de l’activité globale en France s’est effondré à 11.2 en avril (contre 28.9 en mars), soit son plus bas niveau historique. Pour ne rien arranger, les 27 dirigeants de l’Union Européenne, qui se sont réunis jeudi par visioconférence, ne sont pas parvenus à se mettre d’accord sur un programme de relance économique.

Le MSCI EMU chute de 1.84% sur la semaine, tandis que le S&P 500 abandonne 1.32% et que le Nasdaq résiste plutôt bien en ne perdant que 0.18%. En revanche, les petites capitalisations ont réussi à rester dans le vert outre-Atlantique (Russell 2000 en hausse de 0.32%). En Asie, le Shanghai Composite lâche 1.06%, mais fait mieux que le Nikkei 225 qui chute lourdement de 3.19%. L’indice VIX continue de décroître (-5.8% à 35.93) mais reste toutefois à des niveaux très supérieurs à sa moyenne de long terme.

Tous les secteurs d’activité S&P rétrogradent à l’exception surprenante de l’énergie (+1.67%), bien que l’effondrement des prix du pétrole se poursuive. Ainsi, les contrats à terme sur le brut américain expirant le mardi sont tombés en territoire négatif pour la première fois de l’histoire (-$37.63 le baril), en raison des capacités de stockage proches de la saturation, comme nous le rappelons depuis trois semaines, et d’une offre surabondante face à une demande anémiée par le Covid-19.

Une fois de plus l’immobilier a été le secteur le plus pénalisé (-4.35%), mais les services d’utilité publique, les biens de consommation de base et les valeurs financières n’étaient pas loin derrière avec des corrections de 3.76%, 3.19% et 3.13% respectivement.

De leur côté, les rendements des emprunts d’Etat sont restés quasiment inchangés (+0.6% pour le 10 ans américain, et -0.47% pour le Bund de même échéance. Les obligations d’entreprises de qualité supérieure ont affiché leur 5ème semaine de gains (+0.04% aux Etats-Unis, +0.43% en zone euro). En revanche, le panorama s’est assombri sur les hauts rendements (-2.46% aux Etats-Unis, les obligations émises par les producteurs de pétrole de schiste restant dans la tourmente, contre seulement -0.28% en zone euro). La dette émergente a également reperdu du terrain (-1.08% en devises locales).

Concernant l’or, l’envol des prix ne faiblit pas, avec une nouvelle hausse hebdomadaire de 2.03% et une clôture à un plus haut de 7 ans.

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