Les marchés actions sont clairement en situation de surachat, comme le montrent les RSI (indices de force relative), tous proches de leur niveau maximal, mais Wall Street ignore superbement ces signaux techniques. Les principaux indices ont atteint de nouveaux sommets historiques sur fond de résultats d’entreprises plus qu’encourageants, d’une forte croissance de l’emploi en octobre et d’un discours de Jerome Powell très bien perçu par les opérateurs de marché. Ce dernier a confirmé sans surprise la prochaine réduction du programme d’achat de bons du Trésor (15 milliards en moins chaque mois à partir de novembre), mais a surtout exclu toute remontée des taux à brève échéance.

Le S&P 500 a bondi de +2% sur la semaine, décrochant ainsi un nouveau record en clôture à 4’697.53 points. Le Dow Jones Industrial Average a lui aussi fini en hausse marquée de +1.42%, à un plus haut de 36’327.95 points. Le Nasdaq a fait encore mieux avec une progression de +3.05% à 15’971.59 points. Les petites valeurs ont surperformé les grandes capitalisations avec le Russell 2000 qui a bondi de +6.09% !

Les marchés européens ont suivi la tendance (MSCI EMU : +2.43%) tandis que les marchés asiatiques terminaient en ordre dispersé. Le Shanghai Composite a de nouveau trébuché (-1.57%). En revanche, le Nikkei prenait +2.49% dans le sillage de la confortable victoire électorale du premier ministre japonais Kishida.

Les biens de consommation discrétionnaire s’envolent

Neuf des onze principaux indices sectoriels S&P ont affiché des performances positives, mais la plus impressionnante est à mettre sur le compte des biens de consommation discrétionnaire. Ce secteur s’est envolé de +4.99%, en hausse soutenue pour la cinquième semaine consécutive. Ce résultat est largement dû à l’ascension de Tesla (+9.70% en variation hebdomadaire). L’action du constructeur automobile a touché un nouveau sommet, bien qu’elle ait déjà fortement progressé la semaine dernière (+22% pour rappel).

Les technologies de l'information ont également brillé (+3.34%), grâce au rally des semi-conducteurs (Nvidia : +16.37%, Qualcomm : +22.54%). Les matériaux de base ne sont pas loin derrière (+3.19%), avec les excellents résultats trimestriels annoncés par FMC (+17.16%) et la confirmation d’une poursuite de la croissance en 2021. Par ailleurs, il faut souligner que le secteur de l’énergie n’a pas démérité (+1.33%) malgré le repli des prix du brut (WTI en baisse de -2.75%), consécutif à une augmentation plus importante que prévu des stocks américains.

A l’opposé, les valeurs financières (-0.63%) et la santé (-0.67%) ont pesé sur l’indice large. Les banques ont effectivement été pénalisées par la chute brutale des rendements obligataires. Le secteur de la santé a été impacté par le plongeon de l’action Moderna (-31.34%) après que la société ait abaissé ses objectifs de vente. De même, la semaine a été éprouvante pour Merck (action en chute de -7.31%) alors que son rival (Pfizer) précisait que sa pilule antivirale contre la COVID-19 était efficace à quasiment 90% pour les adultes à haut risque. Il s'agit donc d'un concurrent très sérieux pour le Molnupiravir, médicament développé par Merck et Ridgeback.

Nouvelle baisse des rendements des emprunts d’Etat

Le rendement de l’emprunt d’Etat américain à 10 ans est retombé à +1.46% (contre +1.55% une semaine plus tôt, et un plus haut de cinq mois touché il y a seulement quinze jours). Le rendement du bon du Trésor à 2 ans a perdu également 9 points de base à +0.39%. C'est peut-être le signe que les investisseurs commencent à envisager que la Réserve fédérale pourrait finalement garder l'inflation sous contrôle. La tendance a été similaire en Europe, avec le rendement du bund allemand à 10 ans qui est redescendu à -0.28% (-17 points de base sur la semaine).

Dans ce contexte haussier pour les emprunts d’Etat, les obligations d’entreprise de notation « investissement » ont fortement rebondi (+0.92% in Europe, effaçant ainsi quatre semaines de pertes d’affilée, et +0.74% aux Etats-Unis). Les titres à haut rendement ont suivi le mouvement (+0.31% en Europe et +0.56% outre-Atlantique). La dette émergente a peu profité de l’embellie (seulement +0.12% en devises locales), avec un indice dollar toujours aussi vaillant (+0.35%). Enfin, l’or a regagné du momentum (+2.02%, cours spot à $1’818.36 l’once).

Trouvez et comparez plus de 7000 ETF avec nos outils gratuits :

  • Sélecteur d'ETF
  • ESG Investing
  • Thematic Investing
  • Téléchargez Trackinsight Global ETF Survey 2021

Vous souhaitez savoir quels ETF sont les plus performants ? Consultez nos guides d’investissement :

  • ETF liés à l’or
  • ETF liés à l’argent
  • ETF de matières premières
  • ETF liés au pétrole
  • ETF ESG