Les actions américaines ont finalement rebondi après la longue réunion de la Fed, mettant ainsi un terme à deux semaines cumulées de pertes. Jerome Powell a réussi à apaiser les marchés. Il a annoncé que les rachats d’actifs démarreraient plus tard cette année (prochaine réunion en novembre) et se poursuivraient progressivement jusqu’au milieu de 2022.

L’accalmie sur les marchés n’était pourtant pas acquise en début de semaine, avec une nouvelle correction lundi, en raison des inquiétudes soulevées par les problèmes du groupe Evergrande. Le géant immobilier chinois devait régler $83.5 millions de coupons jeudi, et les détenteurs de ses obligations n’ont malheureusement pas été crédités. La banque centrale chinoise a ainsi dû injecter 120 milliards de yuans ce jour-là, soit environ 18.6 milliards de dollars, pour assurer la liquidité du système bancaire. Même si les analystes ne s’attendent pas à une crise systémique similaire à celle de Lehman en 2008, les craintes d’un défaut d’Evergrande continuent de hanter les pays asiatiques.

L’indice Hang Seng a du coup dévissé de -2.92%, après une perte de -4.90% la semaine dernière. Le Nikkei a de son côté perdu -0.82%. A contrario, le S&P 500 a progressé de +0.51%, le Dow Jones Industrial Average a gagné +0.62% tandis que le Nasdaq n’a quasiment pas varié (+0.02%). Les petites valeurs ont performé en ligne avec les grandes capitalisations (Russell 2000 en hausse de +0.50%). Les marchés européens ont suivi la même tendance (MSCI EMU : +0.50%, FTSE : +1.26%).

Les Cycliques recherchées dans un contexte de hausse des taux

Le bond des rendements des emprunts d’Etat enregistré cette semaine a touché les secteurs les plus sensibles à une remontée des taux d’intérêt et mécaniquement favorisé les valeurs cycliques. L’énergie a de nouveau été le secteur le plus profitable cette semaine (+4.70%), grâce à l’appréciation des prix du pétrole (brut WTI en hausse de +2.79%, soit une cinquième semaine de gains consécutive). Les stocks de brut américains ont effectivement baissé plus que prévu la semaine dernière, en raison de la lente reprise de la production, suite aux arrêts consécutifs à l’ouragan Ida. Les valeurs financières ont également brillé (+2.21%), aidées en cela par les banques, dans le sillage de la repentification de la courbe des taux. L’immobilier (-1.51%), les services d’utilité publique (-1.20%) et les services de communication (-0.72%, plombés une nouvelle fois par Facebook en chute de -3.22%) sont restés en queue de peloton pour la troisième semaine d’affilée.

Les obligations dans le rouge

A l’instar de la semaine dernière, les emprunts d’Etat se sont de nouveau dépréciés sous l’effet de la hausse continue des taux. Le rendement de la référence américaine à 10 ans est ainsi passé à +1.46%, soit une progression hebdomadaire de 10 points de base. Le bund allemand à 10 ans a repris plus de 5 points de base à -0.225% tandis que le rendement de l’OAT de même échéance passait à +0.116%.

Des taux plus élevés ont logiquement fait baisser les obligations d’entreprise de notation « investissement » (-0.19% en Europe, -0.39% aux Etats-Unis) et la dette émergente (-0.78% en devises locales). Contrairement à la semaine dernière, les titres à haut rendement n’ont pas résisté cette fois-ci, abandonnant -0.19% des deux côtés de l’Atlantique.

Enfin, l’or n’a quasiment pas bougé (cours spot autour de 1’750 dollars l’once), avec un indice dollar qui faisait également du surplace (+0.1%).

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