WASHINGTON, 17 janvier (Reuters) - Donald Trump devrait décider d'imposer des droits de douane élevés sur les véhicules européens importés aux Etats-Unis, une mesure qui pourrait inciter l'Union européenne à accepter un nouvel accord commercial avec Washington, a déclaré mercredi un sénateur proche du président américain.

"Je pense que le président est enclin" à instaurer des tarifs douaniers sur les importations de voitures européennes, a déclaré aux journalistes le sénateur Charles Grassley, qui préside la commission sénatoriale des Finances.

"L'Europe est très préoccupée par ces tarifs (...) Cela pourrait être un moyen pour l'amener à négocier", a-t-il ajouté.

Donald Trump a accepté en juillet dernier de ne pas imposer de droits de douane sur les importations de voitures européennes pendant que les Etats-Unis et l'UE étudient les moyens de renforcer leurs relations commerciales, par exemple par le retrait des tarifs douaniers sur les biens industriels hors automobile.

Le président américain a menacé à plusieurs reprises d'instaurer des droits de douane de 25% sur les importations d'automobiles européennes aux Etats-Unis. Il a déclaré en décembre à Reuters que de telles taxes restaient une option si les négociations avec l'UE ne se passaient pas bien.

Aucun commentaire n'a pu être obtenu dans l'immédiat auprès du département américain du Commerce, qui doit présenter ses recommandations sur cette question à la mi-février.

La commissaire européenne au Commerce, Cecilia Malmström, qui mène les négociations pour l'UE, a de nouveau rencontré la semaine dernière le représentant américain au Commerce, Robert Lighthizer.

Elle a dit que le bloc européen n'accepterait pas d'inclure l'agriculture dans leurs négociations commerciales, contrairement au souhait de Washington.

Charles Grassley, qui s'entretient régulièrement avec Donald Trump et Robert Lighthizer, a souligné l'importance de voir la question de l'agriculture figurer dans ces négociations.

Il a déclaré ne pas se réjouir d'éventuels nouveaux tarifs douaniers sur les importations de véhicules européens, mais a noté que de tels tarifs semblaient avoir été un "outil efficace" dans les négociations commerciales menées par les Etats-Unis avec la Chine, et avec le Canada et le Mexique. (David Shepardson; Jean Terzian pour le service français)