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WEST PALM BEACH, Floride, 23 mars (Reuters) - Donald Trump a annoncé vendredi qu'il s'opposait à imposer de nouvelles sanctions contre la Corée du Nord, dans un tweet confus qui semblait d'abord indiquer qu'il annulait celles prises la veille contre deux compagnies chinoises, a déclaré à Reuters une source proche du dossier.

"Il a été annoncé aujourd'hui par le Trésor que des sanctions supplémentaires de grande envergure seraient ajoutées aux sanctions déjà en place contre la Corée du Nord. J'ai ordonné aujourd'hui le retrait de ces sanctions supplémentaires", a écrit le président américain sur Twitter.

Mais aucune sanction n'a été annoncée vendredi, laissant penser que Trump faisait allusion à l'inscription sur la liste noire du Trésor américain jeudi soir de deux compagnies chinoises de transport maritime accusées d'aider la Corée du Nord à se soustraire au régime de sanctions en vigueur en réaction à son programme nucléaire militaire.

Cette décision constituait la première mesure de rétorsion prise par Washington depuis l'échec, il y a un mois, du sommet de Hanoï, la deuxième rencontre entre Trump et Kim.

L'administration Trump n'a pas répondu aux sollicitations de Reuters sur ce tweet présidentiel.

Peu de temps après le message de Trump, Sarah Sanders, la porte-parole de la Maison blanche, a déclaré: "Le président Trump aime le président Kim (Jong-un) et il ne pense pas que ces sanctions seraient nécessaires", sans préciser de quelles sanctions le président avait parlé.

Mais un responsable américain, sous le sceau de l'anonymat, a déclaré que le tweet de Trump ne faisait pas allusion aux sanctions de jeudi mais plutôt à une décision de ne pas appliquer, pour l'instant, de nouvelles sanctions contre Pyongyang.

Il n’y a eu aucun contact direct entre Washington et Pyongyang depuis l'échec du sommet des 27 et 28 février à Hanoï, même si Trump a souligné sa bonne relation personnelle avec Kim Jong-un et que son administration a répété à plusieurs reprises qu’elle était disposée à se rétablir le contact.

La Corée du Nord a averti qu'elle envisageait de suspendre les négociations et pourrait reconsidérer le gel de ses essais balistiques et nucléaires, en vigueur depuis 2017, à moins que Washington ne fasse des concessions. (Roberta Rampton avec Susan Heavey, Lesley Wroughton, David Brunnstrom, Matt Spetalnick et David Alexander à Washington; Henri-Pierre André et Arthur Connan pour le service français)