"Nous avons décidé d'arrêter toutes les publicités politiques sur Twitter et ce dans le monde entier", a-t-il déclaré dans une série de tweets, ajoutant que l'audience d'un message politique devait "se mériter et non s'acheter".

C'est une question lancinante pour les principaux poids lourds des réseaux sociaux, que certains pressent de ne plus relayer les messages de propagande politique, spécialement quand ceux-ci comportent de fausses informations.

"Nous apprécions que Twitter reconnaît qu'il ne doit pas permettre des propagandes démenties, comme celles de la campagne Trump, d'apparaître dans les sections publicitaires sur ses plateformes", a déclaré dans un communiqué transmis par email l'un des représentants de l'équipe de campagne de Joe Biden, favori de la course à l'investiture démocrate pour l'élection présidentielle américaine de novembre 2020.

Brad Parscale, en charge de la campagne de Donald Trump, a décrit pour sa part la démarche de Twitter comme "une tentative de faire taire les conservateurs" et a qualifié la décision du réseau sociale de "très stupide" pour ses actionnaires.

Aucun commentaire n'a pu être obtenu dans l'immédiat auprès d'un porte-parole de Twitter.

Facebook a promis de lutter contre la désinformation sur sa plateforme, soupçonnée d'avoir servi de relais à la propagande russe lors de la campagne présidentielle américaine de 2016 et ainsi d'avoir joué en faveur de Donald Trump.

Le site fondé par Mark Zuckerberg se refuse toutefois à vérifier l'exactitude du contenu des publicités conçues par des personnalités politiques, une décision contre laquelle se sont élevés plusieurs candidats à l'actuelle primaire démocrate tels que Joe Biden et Elizabeth Warren.

S'exprimant mercredi lors d'une conférence téléphonique avec des analystes après la publication des résultats trimestriels de Facebook, Mark Zuckerberg a défendu la politique du premier réseau communautaire au monde, soulignant que celui-ci ne voulait pas entraver les discours politiques.

Facebook a confirmé lundi à Reuters que certains employés avaient signé une lettre interne critiquant cette approche.

(Trevor Hunnicutt, avec Sheila Dang et Amal S à Bangalore, Elizabeth Culliford à San Francisco; Simon Carraud et Jean Terzian pour le service français)