par Nandita Bose

WASHINGTON, 4 octobre (Reuters) - Le président américain Joe Biden devait annoncer mardi de nouvelles directives et subventions visant à protéger les droits reproductifs et s'exprimer sur les entraves au droit à l'avortement nées de l'annulation de l'arrêt Roe vs Wade.

Dans une décision historique, la Cour suprême des Etats-Unis, à dominante conservatrice, est revenue le 24 juin dernier sur cet arrêt qui, depuis 1973, accordait aux Américaines le droit d'avorter.

Joe Biden devait s'exprimer lors d'une réunion du groupe de travail sur les droits reproductifs, à laquelle participera également la vice-présidente Kamala Harris.

La réunion portera sur le problème de santé publique provoqué par cette "erreur tragique", selon les mots du président américain.

Des millions d'Américaines n'ont aujourd'hui pas accès aux structures médicales pratiquant des avortements, et médecins et infirmières encourent des sanctions pénales s'ils pratiquent des IVG, selon un responsable de la Maison Blanche et une lettre à Joe Biden signée de Jen Klein, responsable du groupe de travail inter-agences sur l'accès à l'avortement.

Lors de la réunion, le président évoquera également les nouvelles directives du ministère de l'Education pour les universités, qui visent à protéger les étudiants contre la discrimination fondée sur la grossesse, ainsi que les nouvelles subventions de 6 millions de dollars (6,1 millions d'euros) accordées par le ministère de la Santé et les services sociaux pour protéger l'accès aux services de santé reproductive.

La lettre de Jen Klein précise que l'interdiction de l'avortement est entrée en vigueur dans plus d'une douzaine d'États.

Près de 30 millions de femmes en âge de procréer vivent aujourd'hui dans un État où l'avortement est interdit. (Reportage Nandita Bose à Washington ; version française Elena Vardon, édité par Sophie Louet)