WASHINGTON, 27 septembre (Reuters) - Le président américain Donald Trump a annoncé samedi qu'il avait choisi la juge Amy Coney Barrett comme candidate à la Cour suprême pour remplacer Ruth Barber Ginsburg, décédée ce mois-ci, lançant une course contre la montre au Sénat pour confirmer sa nomination avec l'élection présidentielle du 3 novembre.

Amy Coney Barrett, âgée de 48 ans, fervente catholique, préside depuis 2017 la cour d'appel du 7e circuit basée à Chicago. Elle est apparue au côté de Donald Trump dans les jardins de la Maison blanche lorsque le président républicain a effectué l'annonce.

"Aujourd'hui c'est mon honneur de nommer à la Cour suprême l'une des juristes les plus brillantes et douées de notre nation", a dit Trump, avant d'ajouter en se tournant vers Barrett: "Vous êtes éminemment qualifiée pour ce poste".

Si la nomination de Barrett est confirmée par le Sénat, où les pairs républicains de Trump sont majoritaires, Barrett deviendra la cinquième femme à servir la plus haute juridiction des Etats-Unis.

Devant les journalistes, elle a promis d'épouser la ligne du défunt Antonin Scalia, fervent conservateur qui était proche de l'icône libérale Ginsburg.

"Sa philosophie est aussi la mienne: un juge doit appliquer la loi telle qu'elle est écrite. Les juges ne décident pas de la politique", a dit Barrett.

Joe Biden, le candidat démocrate à l'élection présidentielle, a de nouveau appelé à ce que le choix du remplaçant de Ruth Bader Ginsburg soit effectué par le vainqueur du scrutin du 3 novembre.

Avec Barrett, la majorité conservatrice à la Cour suprême serait portée à six juges contre trois, une bascule qui pourrait avoir des conséquences sur un éventail de questions - le droit à l'avortement, les droits religieux et le contrôle des armes, notamment. (Lawrence Hurley, Andrew Chung et Steve Holland; version française Jean Terzian)