par Sarah N. Lynch et Jarrett Renshaw

WASHINGTON, 1er février (Reuters) - Dix sénateurs républicains modérés ont exhorté dimanche le président américain Joe Biden à revoir nettement à la baisse le projet de plan de relance de 1.900 milliards de dollars, destiné à compenser l'impact de la crise sanitaire du coronavirus, afin de s'assurer d'un soutien bipartite au Congrès.

Joe Biden a répondu à la lettre des sénateurs républicains en invitant ceux-ci à la Maison blanche cette semaine pour des discussions sur le sujet, a fait savoir la porte-parole de la présidence américaine, ajoutant que le président démocrate avait toujours pour objectif de déployer de vastes mesures.

"Avec le virus représentant une menace sérieuse pour le pays, et des situations économiques sombres pour un grand nombre, le besoin d'action est urgent, et l'échelle de ce qui doit être fait est grande", a dit Jen Psaki dans un communiqué.

En amont de son investiture le 20 janvier, Joe Biden a dévoilé un ensemble budgétaire de 1.900 milliards de dollars dont il a dit souhaiter l'adoption rapide par le Congrès afin d'apporter de l'aide aux Américains et d'accélérer la lutte contre l'épidémie de coronavirus.

Certains élus républicains de haut rang ont exprimé leur opposition à un plan de relance aussi important, alors que le Congrès a voté l'an dernier quelque 4.000 milliards de dollars de stimulus, dont 900 milliards d'aide en décembre après des mois d'impasse entre républicains et démocrates.

L'un des principaux conseillers économiques de la Maison blanche s'est montré dimanche ouvert à l'idée de discuter d'un plan alternatif proposé par les républicains, autour de 600 milliards de dollars.

Mais Brian Deese a déclaré sur la chaîne de télévision NBC que Joe Biden n'était pas disposé à un compromis sur la nécessité d'un projet de loi de grande ampleur pour répondre aux aspects sanitaires et économiques de la crise.

Les chefs de file des démocrates au Congrès ont indiqué que le Sénat et la Chambre devraient débuter les travaux préliminaires sur le texte cette semaine.

(version française Jean Terzian)