(Actualisé avec détails, contexte)

WASHINGTON, 22 septembre (Reuters) - Christine Blasey Ford, une enseignante californienne, qui accuse d'agression sexuelle le juge Brett Kavanaugh, candidat à un siège à la Cour suprême des Etats-Unis, est prête à témoigner devant le Sénat américain, ont annoncé ses avocates samedi.

L'audition pourrait avoir lieu la semaine prochaine mais les détails de son témoignage devant les sénateurs n'ont pas été précisés dans l'immédiat.

Le commission judiciaire du Sénat mène les auditions de Brett Kavanaugh, choisi par Donald Trump pour siéger à la Cour suprême, depuis plusieurs semaines.

La procédure a été perturbée la semaine passée par les accusations formulées par Christine Blasey Ford, psychologue et professeur de psychologie clinique à l'Université de Palo Alto.

Dans un courrier adressé en juillet à la sénatrice Dianne Feinstein, elle accusait le juge Kavanaugh d'avoir tenté de la violer alors qu'ils étaient lycéens et demandait que cette révélation soit conservée secrète.

"Le Dr. Ford a accepté la demande de la commission d'apporter sa version des faits sur l'abus sexuel de Brett Kavanaugh la semaine prochaine", expliquent Debra Katz et Lisa Banks, les avocates de l'enseignante.

"Nous espérons que nous parviendrons à un accord sur les conditions" de cette audition, ont ajouté les avocates.

Pour la Maison blanche, les juristes tentent de retarder la procédure de confirmation du juge Kavanaugh qui dément les accusations de Christine Blasey Ford et s'est dit prêt à être lui aussi interrogé sur ce sujet.

"Nous considérons ce communiqué comme une tactique dilatoire", a dit un responsable de la présidence américaine. "Les sénateurs républicains, qui étaient accommodants et généreux, semblent être en train de se faire avoir par une stratégie de blocage".

Les membres de la commission sénatoriale ont reporté la date du vote qui devait décider de la confirmation de Brett Kavanaugh.

L'affaire prend un tour particulier à six semaines et demie des élections de mi-mandat qui pourraient virer au référendum pour ou contre Donald Trump.

(Christopher Bing; Pierre Sérisier pour le service français)