Le produit intérieur brut (PIB) de la première économie du monde a augmenté de 2,1% en rythme annualisé, a annoncé jeudi le département du Commerce, un chiffre conforme à la première estimation et au consensus.

La croissance du PIB a atteint 2,3% en 2019, au plus bas depuis trois ans, et a manqué l'objectif de l'administration américaine d'une croissance annuelle de 3%.

Les marchés financiers craignent que le coronavirus, qui a tué plus de 2.000 personnes, principalement en Chine, mette en péril le plus long cycle d'expansion économique de l'histoire américaine, actuellement dans sa 11e année.

Les économistes s'attendent à ce que le secteur manufacturier, déjà en difficulté, subisse les conséquences des perturbations dans les chaînes d'approvisionnements. Les difficultés du secteur des services pourraient venir de l'industrie du voyage et du tourisme.

La baisse des marchés boursiers, si elle persiste, pourrait éroder la confiance des consommateurs et nuire plus gravement aux dépenses de consommation. Les économistes craignent également que les bénéfices des entreprises soient mis sous pression et entraînent des licenciements et un ralentissement des embauches. Le marché du travail est le principal pilier de l'économie.

Donald Trump a assuré mercredi à la population américaine que le risque lié à l'épidémie de coronavirus restait "très faible".

Malgré la lecture non révisée de la croissance du PIB du dernier trimestre, les dépenses de consommation ont davantage ralenti par rapport à la première estimation. Il y a également eu des révisions à la baisse quant aux investissements des entreprises et aux dépenses publiques. Les investissements dans la construction résidentielle et l'accumulation de stocks ont en revanche été revus à la hausse.

Hors commerce, stocks et dépense publique, le taux de croissance du quatrième trimestre est de 1,3%, le plus faible niveau depuis quatre ans.

Les investissements des entreprises ont baissé de 2,3% au quatrième trimestre 2019 contre un recul de 1,3% annoncé en première estimation.

(Lucia Mutikani, version française Laetitia Volga, édité par Patrick Vignal)