18 août (Reuters) - La présidente de la Réserve fédérale de San Francisco, Mary Daly, a déclaré jeudi qu'une hausse de taux de la banque centrale américaine de 50 ou de 75 points de base en septembre serait un moyen "raisonnable" de ramener le coût du crédit à un peu plus de 3% d'ici la fin de l'année et un peu au-delà en 2023.

Une fois que les taux sont à ce niveau "restrictif" et qu'ils freineront la croissance et l'inflation, la Fed devrait les y maintenir et ne pas les abaisser rapidement, a déclaré Mary Daly lors d'une interview à CNN International.

La Fed est déterminée à ramener l'inflation à l'objectif de 2% qu'elle a fixé mais elle ne doit pas commettre une "erreur involontaire" en procédant à un resserrement trop important de sa politique monétaire, a-t-elle ajouté.

De son côté, Neel Kashkari, son homologue de la Fed de Minneapolis, a déclaré que la banque centrale devait faire baisser dès que possible une inflation qu'il a jugée "très très" élevée, y compris si cela impliquait de prendre le risque de déclencher une récession.

"Nous devons d'urgence faire baisser l'inflation", a-t-il dit lors d'une réunion publique organisée par une fédération locale d'entrepreneurs. "Nous devons faire baisser la demande" en relevant les taux d'intérêt, a-t-il ajouté.

Neel Kashkari a estimé que les fondamentaux de l'économie américaine étaient solides mais il a reconnu ne pas savoir si la Fed pouvait faire refluer l'inflation sans provoquer une récession.

(Reportage Ann Saphir et Howard Schneider, version française Laetitia Volga, édité par Marc Angrand)