HOUSTON/WASHINGTON, 27 mai (Reuters) - L'ancien président américain Donald Trump a soutenu vendredi que les Etats-Unis devraient faciliter l'enfermement des personnes "dérangées" et mettre fin aux zones scolaires exemptes d'armes à feu après la fusillade survenue cette semaine dans une école primaire du Texas.

"Il est clair que nous devons rendre beaucoup plus facile l'enfermement des personnes violentes et mentalement dérangées dans des établissements psychiatriques", a déclaré Donald Trump lors d'un discours prononcé à l'occasion de la convention annuelle de la National Rifle Association, le lobby des armes à feu, à Houston.

La fusillade mortelle de 19 élèves et de deux enseignants d'Uvalde, par un tireur de 18 ans équipé d'un fusil semi-automatique de type AR-15 a de nouveau focalisé l'attention sur la NRA, qui accorde à des membres du Congrès, pour la plupart républicains, d'importantes donations.

Donald Trump a déclaré que, pour améliorer la sécurité des établissements scolaires, chaque école devrait avoir une entrée unique, des clôtures solides et des détecteurs de métaux, avant d'ajouter qu'il devrait également y avoir un fonctionnaire de police ou un garde armé en permanence dans chaque école.

"Ce n'est pas une question d'argent. C'est une question de volonté. Si les Etats-Unis ont 40 milliards de dollars (37 milliards d'euros) à envoyer à l'Ukraine, nous pouvons le faire", a-t-il déclaré, faisant référence au soutien financier et militaire apporté par Washington à Kyiv après l'invasion de la Russie en février.

L'ancien président américain a également appelé à mettre fin aux zones scolaires exemptes d'armes, estimant que ces zones laissent les victimes sans moyens de se défendre en cas d'attaque par une personne armée.

"Comme le dit le vieil adage, la seule façon d'arrêter un méchant avec une arme est un gentil avec une arme", a ajouté Donald Trump.

"L'existence du mal est l'une des toutes meilleures raisons d'armer les citoyens respectueux de la loi."

(Reportage Arathy Somasekhar à Houston, avec la contribution de Steve Holland à Washington, rédigé par Kanishka Singh ; version française Camille Raynaud)