par Steve Holland et Jeff Mason

WASHINGTON, 12 janvier (Reuters) - Le président américain Donald Trump et son vice-président Mike Pence ont eu une "bonne conversation" lundi soir à la Maison blanche, a déclaré un haut représentant de l'administration, marquant la fin d'une période de mutisme entre les deux hommes après l'émeute survenue la semaine dernière au Capitole.

Cette discussion est la première entre Donald Trump et Mike Pence depuis que le président républicain sortant a fustigé mercredi son vice-président pour ne pas chercher à bloquer la certification par le Congrès de la victoire du démocrate Joe Biden lors de l'élection présidentielle de novembre.

Une source au fait de la question a rapporté que Donald Trump n'avait pas cherché à contacter Mike Pence pour s'enquérir de son état après que Pence a été évacué mercredi du Capitole lorsqu'une foule de partisans de Trump a pénétré de force dans le bâtiment, alors que s'y déroulait la procédure de certification des résultats du scrutin du 3 novembre.

Le représentant de l'administration a indiqué que Donald Trump et Mike Pence ont discuté des incidents à Washington lors de leur entretien dans le Bureau ovale.

"Ils ont de nouveau dit que ceux ayant violé la loi et fait irruption au Capitole la semaine dernière ne représentent pas le mouvement de l'"Amérique d'abord" soutenu par 75 millions d'Américains, et ils ont promis de continuer à travailler pour le pays durant le restant de leur mandat", a déclaré le représentant dans un communiqué.

Donald Trump et Mike Pence ont eu "une bonne conversation", se remémorant notamment le "travail et les réussites" de l'administration ces quatre dernières années, a-t-il ajouté.

Mike Pence a résisté à la pression des démocrates pour les aider à évincer Donald Trump du pouvoir en invoquant le 25 amendement de la Constitution des Etats-Unis, qui permet à l'exécutif de révoquer un président jugé inapte à exercer ses fonctions.

Les démocrates de la Chambre des représentants prévoient de lancer mercredi une procédure de destitution contre Donald Trump, sauf si ce dernier démissionne ou est révoqué entre-temps. Ils accusent le président sortant d'"incitation à l'insurrection". (version française Jean Terzian)