WASHINGTON, 19 octobre (Reuters) - Si l'inflation continue d'augmenter à son rythme actuel au cours des prochains mois, plutôt que de décliner comme cela est attendu, les responsables de la Réserve fédérale américaine (Fed) pourraient devoir adopter une "réponse plus agressive" l'an prochain, a déclaré mardi l'un de ses gouverneurs.

Dans des remarques prononcées devant l'Institut de recherche de politique économique de Stanford, Christopher Waller a précisé qu'il continuait pour l'heure de penser que l'économie américaine avait traversé le pire de la dernière vague de l'épidémie de coronavirus.

La pénurie de main-d'oeuvre et les problèmes d'approvisionnement vont selon lui s'atténuer avec le temps, a-t-il ajouté, tandis que "l'escalade de l'inflation sera transitoire" et que les prix vont revenir l'an prochain vers l'objectif de la Fed de 2%.

Cela signifierait qu'un quelconque relèvement des taux d'intérêt n'aurait pas lieu avant un "certain temps", a déclaré Christopher Waller, en écho à l'avis exprimé par la majorité de ses collègues de la Fed.

Attendre pour relever les taux, d'ici fin 2022 ou fin 2023 selon les avis au sein de la Fed, pourrait permettre de donner davantage de temps à l'économie américaine pour se rapprocher du plein-emploi, l'un des objectifs majeurs de la banque centrale.

Mais Christopher Waller a estimé que les risques évoluaient, se disant désormais "grandement préoccupé" par l'hypothèse que le rythme élevé de la hausse des prix se prolonge. (Reportage Howard Schneider et Ann Saphir; version française Jean Terzian)