Washington (awp/afp) - L'activité manufacturière a progressé moins vite que prévu en octobre, et ralenti par rapport à septembre, dans la région de Philadelphie, toujours pénalisée par les pénuries de matières premières et pièces détachées et les difficultés d'embauche, qui limitent la production.

L'indice a perdu 7 points pour s'établir à 23,8 points, selon les données de l'antenne régionale de la Banque centrale américaine (Fed) publiées jeudi.

Cela montre que l'activité reste en croissance - car l'indice est supérieur à zéro - mais à un rythme moins rapide que le mois précédent - puisque l'indice recule.

Les analystes s'attendaient à un ralentissement un peu moins fort, et voyaient l'indice tomber à 24,5 points.

"L'indicateur de l'enquête pour l'activité générale a baissé, l'indice des nouvelles commandes s'est amélioré et l'indice des livraisons est resté stable", souligne la Fed de Philadelphie dans son communiqué.

Les prix, eux, sont "restés élevés", tant pour les achats de pièces détachées et matières premières, que les prix de vente en sortie d'usine.

Par ailleurs, "les entreprises interrogées sont restées généralement optimistes quant à la croissance au cours des six prochains mois", souligne encore la Fed.

En effet, la demande reste forte, mais la production est ralentie par les difficultés mondiales d'approvisionnement, qui provoquent un manque de pièces détachées et de matières premières. Par ailleurs, les employeurs peinent à attirer les candidats et n'ont ainsi pas suffisamment de personnel.

"À l'avenir, la demande vorace pour les biens maintiendra les chaînes de montage des usines (...) à un rythme solide", anticipe Oren Klachkin, économiste pour Oxford Economics, dans une note.

"Cependant, la croissance sera limitée par des perturbations persistantes de la chaîne d'approvisionnement, qui, selon nous, pèseront sur l'activité jusqu'en 2022, avec le risque de persister en 2023", avertit-il.

afp/buc